Dans les pays en voie de développement, l’hyperémèsis gravidirarum (HG) est un véritable problème de santé publique. C’est une affection caractérisée par des nausées et des vomissements intraitables sévères entraînant une insuffisance rénale aiguë (IRA).

Étude prospective sur 16 mois, au service de gynéco -obstétrique dans un établissement hospitalier universitaire incluant toutes les parturientes qui présentant un HG compliquée D’IR. Du 01/01/2019au 01/05/2020.

Nous avons colligé 37 cas d’HG compliqués d’IRA. L’âge moyen des patientes est de 30,2±7,4 ans. La durée moyenne de gestation est de 30,8±1,3 semaines d’aménorrhée. Toutes les patientes ont une IRA selon la classification de RIFLE. L’hémodialyse est nécessaire chez 29,5 % des cas. La ponction biopsie rénale est réalisée dans 1,9 % des cas. L’évolution est marquée par la récupération d’une fonction rénale normale dans 56,8 % des cas, partielle dans 13,5 %. 16,2 % des cas ont évolué vers insuffisance rénale chronique terminale. Les principales complications maternelles rencontrées sont : la déshydratation et les anomalies électrolytiques telles que l’hypokaliémie 96,8 % L’encéphalopathie de Wernicke 56,8 %, Dépression et anxiété pendant la grossesse 37, 8 % des blessures secondaires à des vomissements violents (une rupture œsophagienne ou un pneumothorax). 1,1 % trois facteurs de risque associés au mauvais pronostic rénal : IRA classe L ou E de RIFLE (p=0,0001), la nécrose corticale (p=0,006) et l’ hypovolémie sévère (p=0,013)

En raison de la prévalence de l’IR dans l’HG, des recherches sûres, bien menées et de bonne qualité sont nécessaires.

Compte tenu de la morbi-mortalité maternelle due à l’HG, le suivi de cette pathologie impose une prise en charge rigoureuse en de soin intensif.