Caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients diabétiques adressés en consultation de néphrologie : qu’est ce qui a changé en 10 ans ? - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
La maladie rénale diabétique (MRD) touche environ 40 % des patients diabétiques et constitue la première cause d’insuffisance rénale terminale. Sa prise en charge ne cesse d’évoluer et doit être multidisciplinaire. L’intervention du néphrologue doit être précoce, dès le stade de microalbuminurie et/ou de diminution de la fonction rénale.
Description |
Travail rétrospectif visant à comparer les caractéristiques épidémiologiques et clinico-biologiques des patients diabétiques adressés en consultation de néphrologie d’un hôpital régional de Tunis en 2009 et en 2019.
Méthodes |
Notre travail a inclus 290 patients répartis en deux groupes : 106 diabétiques/363 nouveaux malades en 2009 et 184/366 en 2019. Le sexe ratio, la moyenne d’âge et l’ancienneté du diabète étaient comparables.
Résultats |
En moyenne, 12 % des patients fumaient, et 53 % étaient sous insuline. Le pourcentage de diabétiques de type 2 recevant de la Metformine était significativement plus important en 2019 : 19/104 (18,3 %) en 2009 contre 87/177 (49,1 %) en 2019, p<10-3. En 2009, 61,3 % des patients ayant une albuminurie positive recevaient un bloqueur du système rénine angiotensine, contre 73 % en 2019. Environ 70 % des patients avaient une pression artérielle systolique supérieure à 130mmHg dans les 2 groupes. En 10 ans, le pourcentage de patients adressés par des médecins généralistes est passé de 26,5 % à 40,2 % (p=0,019). Le motif principal pour lequel ils étaient adressés était l’élévation des chiffres de créatinine (75 % en 2009 et 2019), avec un pourcentage moyen des patients au stade 3 de la maladie rénale chronique de 54,5 %. Néanmoins, le pourcentage de patients adressés au stade de micro/macro-albuminurie a augmenté de 7,7 % (p=0,025). Le taux de créatinine sérique était significativement plus bas chez les diabétiques de 2019 (172,7μmol/l contre 198,3μmol/l en 2009 ; p=0,039) (Fig. 1).
Conclusion |
L’organisation en 2013 de séances de sensibilisation des médecins de première ligne dépendants du secteur de notre hôpital pourrait expliquer une partie des résultats trouvés. La collaboration médecin généraliste-néphrologue est cruciale pour une bonne prise en charge de la MRD. L’impact des recommandations de 2012 concernant l’utilisation de la Metformine ressort clairement dans ce travail. Une optimisation des règles hygiéno-diététiques et de l’équilibre tensionnel de ces patients reste cependant nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 5
P. 322 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?