Dermatophytose sur des tatouages récents - 24/09/20
Tinea corporis within recent tattoos
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Résumé |
Introduction |
Les tatouages peuvent s’accompagner de complications cutanées infectieuse, dont les présentations cliniques peuvent se révéler parfois différentes sur peau tatouée. Nous rapportons une présentation atypique de dermatophytose survenue sur deux tatouages récents en cours de cicatrisation, par contamination environnementale. Nous avons réalisé une revue de la littérature des cas de mycoses d’inoculation après tatouage.
Observation |
Une patiente de 27 ans consultait pour des lésions cutanées annulaires, érosives, suintantes, prurigineuses et rapidement extensives ainsi que des lésions papuleuses infiltrées survenant sur des tatouages réalisés 6 et 12jours plus tôt. La culture mycologique identifiait un dermatophyte (Microsporum canis) sur les prélèvements. La reprise de l’anamnèse révélait une teigne chez son chat ainsi que des lésions cutanées compatibles avec une dermatophytose chez sa sœur.
Discussion |
Les dermatophytoses sur tatouage sont rarement rapportées. Nous avons retrouvé dix autres cas dans la littérature, ainsi que cinq cas de mycoses plus exotiques. Elles pourraient s’expliquer par l’effraction créée par l’aiguille lors du tatouage, altérant la barrière cutanée ou par une auto-inoculation fortuite (pied-tatouage par exemple). L’hypothèse d’un déficit immunitaire local induit par les pigments de l’encre semble peu probable. Il ne s’agit pas d’une erreur d’asepsie du tatoueur contrairement aux cas d’infections habituellement rapportés (pyogènes, mycobactéries, hépatite virale), mais d’une contamination lors de la phase de cicatrisation. Leur présentation est souvent atypique et entraîne des difficultés diagnostiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Tattoos are occasionally associated with cutaneous infections. Diagnosis can be challenging as the clinical presentation of such infections may differ from those on plain skin. Herein we report an atypical form of tinea corporis restricted to two recent tattoos during healing, caused by environmental contamination. We reviewed the literature for all cases of fungal infection after tattooing.
Patients and methods |
A 27-year-old female patient was seen for ring-shaped, erosive, oozing, pruritic and rapidly extensive skin lesions as well as infiltrated papular lesions occurring on tattoos done 6 and 12 days earlier. Fungal analysis revealed Microsporum canis. History-taking indicated that the patient's cat had ringworm and that the patient's sister also had skin lesions consistent with tinea corporis.
Discussion |
Tinea on tattoos is rarely reported. We found ten additional cases in the literature, as well as five cases of less common fungal infections. These could be explained by the skin break created by the needle during tattooing resulting in an impaired skin barrier, or by accidental self-inoculation (e.g. foot-tattoos). The hypothesis of local immune deficiency induced by tattoo inks strikes us as rather improbable. Unlike usual cases of infections (pyogenic bacteria, mycobacteria, viral hepatitis), fungal infections are not related to a lack of hygiene on the part of the tattooist, but rather to contamination during the healing phase. Their clinical presentation may be atypical, resulting in diagnostic difficulties.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatophytose ;Microsporum canis, Mycose, Tatouage
Keywords : Microsporum canis, Mycosis, Tattoo, Tinea
Plan
Vol 147 - N° 10
P. 637-642 - octobre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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