Étudier la cinétique et les caractéristiques du relargage de polluants organiques persistants (POPs) lipophiles après chirurgie bariatrique et les comparer aux valeurs critiques d’imprégnation (VCI) quand établies.

mesure par chromatographie et spectrométrie de masse des concentrations sériques de 67 composés, appartenant à 4 familles de POPs halogénés dont 3 lipophiles : polychlorobiphenyls (PCBs), pesticides organochlorés, retardateurs de flamme polybromés et perfluorés, à 0, 3, 6 et 12 mois après chirurgie bariatrique chez 100 patients des 2 sexes (27 H/73 F dont 50 en âge de procréer).

pour tous les composes dosés, excepté les perfluorés, les concentrations ont augmenté dès M3, +30 à 139 % à M12 dont PCB153 (+130 %) [68–166/34–81ng/g lipides], hexachlorobenzène (+120 %) et DDE (+110 %). Leurs variations étaient fonction de la perte de poids (1 à 4,5 % par kg perdu/perte pondérale moyenne à M12 30 % du poids initial), du sexe et des propriétés biochimiques mais pas de l’IMC initial (41/42,5kg/m²), ni de la technique chirurgicale ou l’insulinorésistance, dépassant la VCI officielle chez 12 % des jeunes femmes pour ∑PCBs et conduisant parfois à une dose journalière estimée, excessive dans le lait pour ∑PCBs, PCB153, Hexachlorobenzène, Dieldrin, heptachlore, oxychlordane.

nous confirmons l’existence d’un relargage massif et prolongé>12 mois de POPs lipophiles après chirurgie bariatrique, invitant à réviser l’indication et le délai de 12 mois avant conception chez les femmes en âge de procréer en raison du risque d’exposition périnatale et ses conséquences à long terme.