Premier cas d’hypothyroïdie centrale congénitale due à une mutation homozygote de la préproTRH - 30/09/20
Résumé |
Contexte |
Le dépistage néonatal de l’hypothyroïdie congénitale, par le dosage de TSH, méconnait les hypothyroïdies centrales. Plusieurs gènes sont impliqués dans les hypothyroïdies centrales congénitales. La TRH produite à partir de la préproTRH par les prohormoneconvertases est présente dans plusieurs organes : Hypothalamus, pancréas, cerveau, coeur, testicule. Le KO murin de la preproTRH génère hypothyroïdie centrale et diabète. Une acidocétose inaugurale révèle un diabète de type 1 chez une fillette de 4 ans, née de parents consanguins. Croissance et développement, y compris neurologique, sont normaux. Les anticorps anti-ilots sont positifs, le C-peptide indétectable. Une exploration endocrinienne élargie révèle une hypothyroïdie centrale, sans autre anomalie hypophysaire : T4l à 7.4pmoles/L(11,1–18,1) et TSH à 2,2mUI/l (0,65–5,1). TSH et Prolactine répondent au test TRH, pas le C-peptide. Le cycle nycthéméral de la TSH est aboli. Un panel de gènes de l’axe thyréotrope est séquencé en NGS et une mutation homozygote, décalant le cadre de lecture du gène de la préproTRH, avec codon stop prématuré,est identifiée. Le STOP précède les six séquences codant la TRH au sein de la préproTRH, ce qui empêche toute synthèse de TRH dans l’organisme. Les parents hétérozygotes ont une fonction thyroïdienne normale.
Conclusion |
Premier cas d’hypothyroïde centrale congénitale par mutation de la preproTRH. L’association à un diabète de type 1 fait écho au rôle de la TRH dans la cellule bêta, chez la souris. En l’absence d’autre anomalie développementale, le rôle supposé de la TRH dans d’autres organes apparaît discutable
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Vol 81 - N° 4
P. 198-199 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.