Risque de rhinorrhée de LCR dans une cohorte monocentrique de macroprolactinomes - 30/09/20
Résumé |
L’troduction d’un traitement par agoniste dopaminergique chez des patients ayant un macroprolactinome peut induire une rhinorrhée liée à une brèche ostéo-méningée. La complication majeure est la survenue d’une méningite. Nous avons mené une étude rétrospective sur 183 patients ayant un macroprolactinomes pour évaluer la fréquence, le délai et les facteurs associés à la survenue d’une rhinorrhée. Le sexe ratio H/F était de 2/1. Soixante pour cent des patients étaient traités par cabergoline, 9 % par bromocriptine et 3 % par quinagolide. Une rhinorrhée et/ou une méningite sont survenues chez 14 patients (7 %). Le délai moyen après introduction du traitement était très variable (46.8 mois±53,0). La prolactinémie moyenne à la découverte était plus élevée chez les patients compliqués de rhinorrhée (C) que chez les non compliqués (NC) (9677μg/l±11886 vs 3002±4261, p<0,001) ainsi que la hauteur de l’adénome (38mm±9,7 vs 25±12,2, p<0,001). Dans le groupe C, la coexistence d’une extension adénomateuse initiale supra et infra-sellaire était systématique. Au moment de la complication, la hauteur adénomateuse intra-sellaire des patients C était moins importante (6 vs 14,6mm p=0,001), malgré un pourcentage de baisse de la prolactinémie par rapport à la valeur initiale plus faible (73,5 % vs 92,2 % p=0,003). Ainsi, la rhinorrhée semble survenir chez des patients ayant un volumineux adénome avec extension supra et infra-sellaire. La vigilance sur la diminution de la partie intra-sellaire doit être accrue même si la prolactinémie ne se normalise pas.
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Vol 81 - N° 4
P. 200-201 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.