Réponse dissociée d’un carcinome hypophysaire corticotrope après immunothérapie - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
Aucun traitement n’a fait preuve de son efficacité dans le traitement des carcinomes hypophysaires après échec du TEMOZOLOMIDE [1 ]. Nous rapportons le 2ecas de carcinome corticotrope traité par immunothérapie [2 ].
Observation |
Mme C, 60 ans, suivie pour un macroadénome corticotrope agressif : chirurgie en 2001(Ki67–2 %) 2007, 2013 (Ki67–5 %), radiothérapie multifractionnée en 2003, 2017, Gamma-Knife en 2007, Temozolomide en 2009-2010 (réponse biochimique complète, radiologique partielle) et 2013(échec). Novembre 2018 : hospitalisée pour AEG, mélanodermie, ptosis. ACTH 11191pg/mL (N<46) contre 398pg/mL en août 2018 sans progression hypophysaire. Découverte de 5 métastases hépatiques (confirmé par biopsie, Ki67-10 %, PD-L1 negatif) et de 2 lésions osseuses (occipitale&T12). Février 2019 : traitement par NIVOLUMAB(3mg/kg) IPILIMUMAB(1mg/kg) toutes les 3 semaines (5 cycles). Après 4 cycles : ACTH 724pg/mL contre 13813pg/mL, régression hypophysaire (29×23×42vs37×32×41mm), des 5 métastases hépatiques, de la lésion vertébrale mais apparition d’une 6e lésion hépatique. Relai par NIVOLUMAB seul (3mg/kg/2 semaines, 21cycles) : stabilité puis augmentation de l’ACTH (2094pg/mL en novembre2019), augmentation lentement progressive de la lésion hypophysaire, progression isolée de la 6e lésion hépatique d’évolution favorable après radiofréquence en février 2020. Absence d’effet indésirable sévère. Décès en avril 2020.
Conclusion |
Notre observation suggère une meilleure efficacité de l’association Ipilimumab/Nivolumab que Nivolumab seul dans les carcinomes corticotropes. Intérêt des traitements ciblés dans les réponses dissociées.
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Vol 81 - N° 4
P. 201 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.