Impact du confinement lié au COVID-19 chez les adultes présentant un syndrome de Prader-Willi - 30/09/20

Résumé |
L’épidémie de COVID-19 a conduit à un confinement durant 8 semaines. Chez les adultes, le syndrome de Prader-Willi (SPW) regroupe des troubles du comportement alimentaire souvent associés à une obésité, une déficience intellectuelle, des troubles comportementaux. L’objectif était d’évaluer l’impact du confinement sur leurs comportements et leur santé. Entre mi-avril et mi-mai, 84 adultes SPW (Centre de Référence, Pitié-Salpêtrière) ont répondu à un questionnaire clinique (téléconsultations). Les thématiques incluaient les conditions du confinement, l’activité physique, l’alimentation, les problèmes médicaux, le vécu psychique. Une automesure du poids était réalisée. Les patients (femmes 54 %, disomie 55 %) étaient âgés de 28,7±8,7 ans avec un IMC moyen de 36,6±10,7kg/m2. Soixante-dix pour cent étaient confinés au domicile parental, 70 % en Ile de France. La perte de poids moyenne a été de −0,8±3,0kg (−1,0±3,1 % [−9,2 ;+6,2]). Les patients ayant perdu du poids (n=38,−3,1±2,5kg) avaient un IMC inférieur à ceux en ayant pris (n=22,+2,3±1,5kg) (34,2±8,9 versus 40,4±9,5kg/m2, p=0,01), et indiquaient avoir plus souvent augmenté leur activité physique (26 % versus 5 %, p=0,04) et amélioré leur alimentation (50 % versus 14 %, p=0,006). Treize pour cent ont présenté une majoration des troubles comportementaux. Onze patients (13 %) ont eu des cas contacts de COVID-19, deux cas (2,4 %) de COVID non sévères ont été diagnostiqués. Le confinement chez des adultes SPW a été bien vécu dans la majorité des cas et s’est associé, chez la moitié des sujets, à une perte de poids, parallèlement à des modifications favorables du mode de vie.
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Vol 81 - N° 4
P. 205 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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