Quelle attitude adopter face à une apoplexie pituitaire ? - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
L’apoplexie hypophysaire (AP) est un incident rare, défini par la survenue de nécrose et/ou d’hémorragie au sein d’un adénome hypophysaire(AH). La stratégie thérapeutique dépend de la présentation clinique initiale et de la gravité des complications visuelles et neurologiques.
Méthodes |
Étude rétrospective incluant des patients hospitalisés dans un service d’endocrinologie sur 18 ans (2000-2017).
Résultats |
44 patients sont inclus (20 femmes/24 hommes) avec un âge moyen de 50,04±12,58 ans. L’apoplexie était révélatrice de l’adénome dans 30 cas, 14 patients avaient un adénome connu. Un traitement hormonal substitutif par glucocorticoïdes (en intraveineux n=19 et par voie orale n=23) et par L-thyroxine (n=21) a été instauré. Les agonistes dopaminergiques ont été indiqués devant une hyperprolactinémie constatée dans 15 cas. La prise en charge chirurgicale a été adoptée dans 24 cas, par voie transphénoïdale dans tous les cas, indiquée principalement devant une menace visuelle (n=15). Nous avons comparé les paramètres cliniques et les aspects évolutifs entre les patients ayant eu un traitement conservateur, une intervention chirurgicale en urgence (7jours après l’installation de l’AP) et une intervention chirurgicale retardée moyennant le test ANOVA. La seule différence significative était liée aux troubles visuels. En effet, l’analyse post-hoc a montré que la résolution des troubles visuels était plus fréquente chez les patients ayant eu un traitement chirurgical urgent par rapport aux autres alternatives (p=0,024).
Conclusion |
L’amélioration clinique spontanée après AP suggère qu’une approche conservatrice peut être appropriée. Néanmoins, le pronostic visuel s’améliore en cas de chirurgie précoce.
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Vol 81 - N° 4
P. 212-213 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.