Auto-immunité dysthyroïdienne induite par l’irathérapie à I131 à propos de 3 cas - 30/09/20
Résumé |
L’IRAthérapie à l’I131 est un des traitements de l’hyperthyroïdie en cas de nodule autonomisé et de certains cancers thyroïdiens de souche folliculaire différenciés en cas de totalisation isotopique. Une des complications de ce traitement est d’induire une auto-immunité dysthyroïdienne non présente auparavant. Nous rapportons 3 cas de complications auto-immunes post IRAthérapie :
– homme de 71 ans présentant une hyperthyroïdie sur nodule toxique gauche (TRAK négatif). Une IRAthérapie est réalisée. Deux mois après, récidive d’hyperthyroïdie avec TRAK positifs et scintigraphie thyroïdienne confirmant la maladie de Basedow compliquée d’une orbitopathie basedowienne nécessitant un protocole EUGOGO ;
– femme de 76 ans consultant pour hyperthyroïdie sur nodule toxique droit avec goitre plongeant (TRAK négatif). Apparition cinq mois après l’IRAthérapie d’une maladie de Basedow sévère clinico-biologique.
– femme de 52 ans traitée chirurgicalement pour nodule toxique (TRAK négatif), révélant un cancer thyroïdien papillaire pT1bN0. Une totalisation par IRAthérapie est réalisée. Trois mois plus tard, apparition d’une orbitopathie basedowienne modérée avec TRAK positifs.
La maladie de Basedow est une complication rare de l’IRAthérapie, oscillant entre 1,1 et 5 % dans la littérature. Elle survient fréquemment la première année, avec un pic entre le 3e et le 6e mois post IRAthérapie. La présence d’AC anti TPO élevés ou TRAK subnormaux préalable, certains type HLA semble être des facteurs favorisants. Enfin, il faut rester vigilant quant à la survenue d’une éventuelle orbitopathie basedowienne. Ces deux pathologies liées à l’activation de l’autoimmunité dysthyroïdienne induite par l’IRAthérapie, doivent être connues de l’endocrinologue pour une prise en charge précoce et adaptée.
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Vol 81 - N° 4
P. 231 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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