Quand les dosages sèment le doute - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
Nous rapportons le cas d’un adénome corticosurrénalien dont le diagnostic était évident mais dont les dosages biologiques prêtaient à confusion.
Observation |
Monsieur M. 46 ans, réalise un angio-scanner dans le cadre d’une fracture tibiale ouverte, compliquée d’un retard de cicatrisation évoluant depuis plus de 2 ans. Un « incidentalome » surrénalien droit de 32mm est découvert. Le patient est adressé en endocrinologie, le syndrome de Cushing (SdC) clinique est évident. Le bilan biologique est paradoxalement en faveur d’un SdC ACTH-dépendant (cortisol à minuit à 12,1μg/dl, ACTH en regard à 95pg/ml). Les dosages sont réitérés en ville, l’ACTH est alors indosable (<1ng/l). La dichotomie entre les valeurs d’ACTH élevées en hospitalisation et indosables en ville conduit à réaliser des investigations étiologiques complémentaires non nécessaires (tests dynamiques, IRM hypophysaire, tomodensitométrie thoraco-abdominopelvienne et scintigraphie au Noriodocholestérol). Or il s’agissait bien d’un SdC ACTH-indépendant, la mesure d’ACTH était mise en défaut par le dosage Immulite (Siemens) et la présence d’une interférence de type hétérophile positive pour l’ACTH a été confirmée par le dosage Eclia-Cobas (Roche).
Discussion |
La mesure de l’ACTH est actuellement déterminée via des techniques d’immunodosages non compétitifs ou immunométriques. Les anticorps hétérophiles constituent une cause d’interférences, inhérentes aux techniques d’immunodosages reposant sur cette technique dite « sandwich ». Grasko et al. sont les premiers à décrire cette interférence affectant positivement le dosage de l’ACTH dans le cadre du bilan d’un SdC. Cette notion demeure méconnue du clinicien et probablement sous-estimée.
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Vol 81 - N° 4
P. 234 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.