Au cours de l’hypogonadisme féminin, la balance calcique est négative en rapport avec une résorption osseuse accrue malgré une formation osseuse inchangée ou même augmentée. L’objectif est d’étudier le profil phospho-calcique et osseux chez la femme hypogonadique.

Étude rétrospective, portant sur 92 patientes, suivies au service d’Endocrinologie Diabétologie et Nutrition, du CHU Hassan II de Fès, entre 2009 et 2018, dont nous avons évalué le bilan phospho-calcique ainsi que les données de l’ostéodensitométrie selon la classification de l’OMS avant et après le traitement hormonal substitutif (THS).

L’âge moyen était de 26,8 ans (16-47). L’ancienneté moyenne de l’hypogonadisme était de 3,5 ans. Avant le THS, 49 % présentaient une légère diminution de la calcémie mais qui reste cependant dans les valeurs normales, favorisant la survenue de fractures dans 4,3 %, ainsi l’ostéodensitométrie a été réalisée dans 74 % des cas, 26 % avaient une ostéoporose avec un Tscore moyen de −2,9 et 74 % avaient une ostéopénie avec un T score moyen de −1,8. Après la mise en route du THS, la calcémie s’est améliorée chez 87 % des cas après la correction de la 25 OH vit D. À l’ostéodensitométrie, on note une amélioration des paramètres osseux dans 54 % des cas.

La carence oestrogénique diminue l’absorption digestive du calcium ainsi que sa réabsorption tubulaire, de ce fait, mis à part le THS, il est primordial de revoir les apports alimentaires chez les femmes hypogonadiques car l’alimentation riche en calcium pourrait réduire les risques fracturaires ; en son absence, une supplémentation médicamenteuse s’avère utile.