Analyser l’association entre le statut de la vitamine D et les critères du syndrome métabolique (SM) chez la femme ménopausée atteinte de diabète de type 2 (DT2) dans le cadre d’une étude prospective transversale.

162 patientes ménopausées âgées de 49-75 ans sont incluses dans l’étude. Les niveaux plasmatiques de 25(OH)D3, le diagnostic du DT2 (glycémie à jeun ≥1,26g/L à deux reprises) et du SM selon les critères NCEP-ATPIII sont déterminés pour comparer les femmes diabétiques avec SM (DSM) et non diabétiques sans SM (NDSSM) (témoin). L’analyse par la régression logistique multivariée a été réalisée avec un seuil ˂20ng/mL et un intervalle de confiance de 95 %.

101 cas SM sont enregistrés dont 78 DSM avec un score SM de 3-5 et 56 NDSSM. Comparées aux témoins, les femmes DSM ont une carence significative en 25(OH)D3 (14,55 vs 23,17ng/mL p=0,0007), associée à la prévalence du SM (OR2,11 95 %CI0,93-4,86, p=0,07), du DT2 (OR 2,45 95 %CI0,88-4,58 ; p=0,02), l’hyperglycémie (OR9,09 95 %CI2,03-68,51 ; p=0,01) et au PAD (OR1,04 95 %CI1,00-1,09 ; p=0,07). Les niveaux de 25(OH)D3 montrent une corrélation négative significative (p˂0,05) et la glycémie (r=−0,35), le tour de taille (r=−0,32) et la pression diastolique (PAD) (r=−0,32), et positive avec les niveaux de HDLc (r=+0,28).

La carence en vitamine D contribue à augmenter le risque du SM à travers l’hyperglycémie diabétique et l’hypertension artérielle, probablement en synergie avec l’effondrement du niveau d’oestradiol.