Diabète secondaire à une immunothérapie versus diabète de type I auto-immun : comparaison des caractéristiques phénotypiques au diagnostic - 30/09/20
Résumé |
Le diabète secondaire à une immunothérapie est une complication rare [1 ] et son mode de découverte est proche de celui du diabète de type I [2 ].
De manière rétrospective, nous avons comparé, au moment du diagnostic, 4 patients atteints d’un diabète secondaire à une immunothérapie (anticorps anti-PD1) à 16 patients diabétiques de type I diagnostiqués entre 2017 et 2020. Nos résultats montrent pour le diabète secondaire, un âge moyen au diagnostic de 58 ans, plus élevé (du fait des pathologies oncologiques sous-jacentes) comparativement au diabète de type I (27 ans, test Mann-Whitney, p=0,0045). Le diabète secondaire est plus brutal avec une cétose et une acido-cétose plus fréquentes (100 versus 62 % et 75 versus 37 %, respectivement, test Chi2, p>0,05), une prévalence de prise en charge inférieure à 1 mois après l’apparition des symptômes plus importante (100 versus 31 %, test Chi2, p=0,02), et une prévalence du peptide C effondré (<0,2ug/l) plus importante (75 versus 19 %, test Chi2, p=0,02) comparativement au diabète de type I. Aucune différence significative n’est observée entre les deux groupes concernant l’IMC, l’HBA1c et le nombre d’unités/kg d’insuline. Aucun anticorps anti GAD/IA2 et/ou ZnT8 n’ont été mise en évidence dans le cas de diabète secondaire. Bien que les phénotypes des patients soient très proches, le diabète secondaire à une immunothérapie présente une destruction des îlots β-Langerhans plus brutale avec un mécanisme auto-immun moins fréquent comparativement au diabète de type I.
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Vol 81 - N° 4
P. 259 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.