Diabète induit par l’alpelisib, un inhibiteur de la phosphatidyl-inositol-3 kinase (PI3 K) : à propos de deux cas - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
Alpelisib inhibe la sous-unité alpha de la phosphatidyl-inositol-3 kinase (PI3KCA) et par le biais de l’insulinorésistance induite, peut entraîner un diabète. Il est actuellement disponible en ATU en France suite aux résultats de l’étude de phase III SOLAR-1 qui a montré une augmentation significative de la survie sans progression chez des patientes ayant une double mutation des récepteurs hormonaux et la PI3KCA dans le cancer du sein avancé. Un diabète apparaît dans 65 % des cas, dans les 15jours en moyenne, nécessitant une interruption transitoire ou définitive, ou une diminution des doses chez 62 % des patientes. Nous rapportant l’observation de deux patientes.
Observation |
Cas numéro 1 : patiente de 63 ans, diabète traité par ADO, suivie depuis 2007 pour cancer du sein avec double mutation (récepteurs hormonaux et PI3KCA), mise sous alpelisib et tamoxifene ; à J0 glycémie à 86mg/dL. À J12, devant progression de la maladie et décompensation diabétique, alpelisib et tamoxifene sont arrêtés. Cas numéro 2 : patiente de 56 ans, suivie pour cancer du sein avec mutation des récepteurs hormonaux depuis 2013, mise sous alpelisib et faslodex ; alpelisib est arrêté devant une hyperglycémie à 193mg/dL à J30 alors qu’il semblait efficace.
Conclusion |
Apparition ou déséquilibre d’un diabète sont des complications fréquentes de l’alpelisib. Les diabétologues et les oncologues doivent se rapprocher les uns des autres et travailler en collaboration pour gérer le diabète sans nécessité absolue d’interrompre le traitement par alpelisib si celui-ci se révèle efficace (cas seconde patiente) où en attendant l’évaluation tumorale.
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Vol 81 - N° 4
P. 266 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.