La relation entre obésité et dépression est bidirectionnelle. L’obésité est un facteur de risque établi de la dépression. Inversement, la dépression contribue à la prise de poids et au développement de l’obésité.

Déterminer la fréquence de la dépression chez l’adulte obèse et rechercher les facteurs qui lui sont associés.

Étude descriptive transversale, portant sur 134 patients obèses. Le recueil des données s’est basé sur l’interrogatoire des patients complété par l’examen physique et un bilan biologique. Le dépistage de la dépression a été réalisé en utilisant l’inventaire abrégé de dépression de Beck, validé en arabe littéraire.

L’âge moyen des patients était de 46,87±14,17 ans avec un sex-ratio de 0,2. L’IMC moyen était de 40,5±7kg/m². L’ancienneté moyenne de l’obésité était de 15 ans±12,71 ans. La dépression a été retrouvée chez 65,4 % des patients. Elle était légère, modérée ou sévère chez respectivement 28,3 %, 21,3 % et 15,7 % des patients. La dépression était plus fréquente chez les patients ayant une obésité classe II (72 %) que ceux des classes I (60 %) ou III (63 %) et chez les patients ayant au moins une complication métaboliques par rapport à ceux qui en sont indemnes (67 % ; 55,5 %, p=0,3). Par ailleurs, le score de Beck était significativement corrélé à l’ancienneté de l’obésité (p=0,044).

La dépression est fréquente chez les obèses mais reste sous-diagnostiquée. Un dépistage systématique ainsi qu’une prise en charge collaborative permettrait d’atteindre les objectifs thérapeutiques et d’améliorer la qualité de vie de ces patients.