Étudier la corrélation entre le statut de la vitamine D, les critères du syndrome métabolique (SM) et hormones métaboliques en fonction de l’état de ménopause. Patients et Méthodes Le diagnostic du syndrome métabolique est réalisé sur 277 femmes, dont 115 ménopausées (MP) et 162 non ménopausées (NMP) selon les critères NCEP-ATPIII. Les niveaux plasmatiques à jeun de 25(OH)D3, glucose, lipides, insuline, HOMA-IR, adiponectine, résistine, parathormone, TNFα et IL-6 sont mesurés. Les données sont analysées par le test de Spearman et la régression logistique multivariée avec Odds ratios (OR) et coefficient d’intervalle à 95 %.

MP montrent des prévalences élevées du SM (62,3 vs 46 %) et la carence en vitamine D (68 vs 54 %) que NMP. Les niveaux de 25(OH)D3 sont positivement corrélés avec HDLc (p=0,01) et l’adiponectine (p=0,008) chez NMP et MP, négativement avec le tour de taille (p=0,002 vs 0,004), les triglycérides (p=0,03 vs 0,001) et IL6 (p=0,03 vs 0,0001) respectivement chez NMP et MP, HOMA-IR chez MP (p=0,001), mais non corrélés à la résistine et TNFα (p>0,05). La carence en vitamine D est associée au SM chez MP (OR4,5 CI95 % 1,99-10,7 p=0,004) versus NMP (OR3,66 CI95 %1,09-13,47 p=0,04), à la ménopause (OR16,63 CI95 % 4,2-73,9 p=0,0001), à l’hypertension artérielle (OR3,35 CI95 % 1,07-10,39 p=0,03) et l’hyperglycémie (OR 4,72 CI 95 %1,07-33,5 p=0,03). Conclusion Contrairement aux femmes NMP Les niveaux bas de 25(OH)D3, d’adiponectine et l’effondrement d’oestradiol chez les femmes MP contribueraient, probablement par action synergique, à augmenter le risque du SM.