Surcharge pondérale et santé mentale chez les adolescents - 30/09/20
Résumé |
Objectif |
Déterminer la prévalence de la surcharge pondérale et son association avec les problèmes de santé mentale chez les adolescents de la région de Sousse, Tunisie.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale durant l’année scolaire 2017–2018. La taille d’échantillon nécessaire était de 1314 adolescents. Après avoir obtenu le consentement des parents, les élèves ont rempli un questionnaire auto-administré en arabe à propos des caractéristiques sociodémographiques, des habitudes de vie, de la santé mentale et des addictions. Le poids et la taille des participant ont été pris.
Résultats |
Au total 1399 lycéens ont participé dont 39,5 % des garçons. La moyenne d’âge était de 17±1,5 ans. Selon les critères de l’IOTF, la prévalence de la surcharge pondérale était de 27,4 % [IC95 % : 25,0 %-29,7 %], celle de surpoids était 20,4 % [IC95 % (18,3 %-22,8 %)], et celle de l’obésité était 7 % [IC95 % (5,6 %-8,4 %)]. Parmi les enfants en surcharge pondérale 54,3 % présentaient des troubles anxieux très probables contre 46,3 % dans le groupe à poids normal (OR=1,56 ; p=0,006). Dans le groupe surcharge pondérale, 28,5 % des répondants avaient une Alexithymie possible comparé à 23 % dans le groupe à poids normal (OR=1,53 ; p=0,036). Il n’y avait pas d’association significative entre la dépression, la faible estime du soi et le profil pondéral des adolescents dans notre population.
Conclusion |
L’association entre les troubles de santé mentale et la surcharge pondérale reste un élément important à dépister et à évaluer chez les adolescents. Une approche multisectorielle devrait être adoptée au niveau des structures éducationnelles afin d’agir sur ces troubles.
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Vol 81 - N° 4
P. 280 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.