Épidémiologie des tumeurs hypophysaires dans la ville d’Oran - 30/09/20
Résumé |
Introduction/objectifs |
Les tumeurs hypophysaires (TH) correspondent aux processus expansifs, se développant aux dépens des structures de la loge hypophysaire. En Algérie, les données épidémio-démographiques des TH sont inexistantes. Notre objectif est d’évaluer leur prévalence et leurs taux d’incidences à Oran.
Sujets et méthode |
Notre étude est observationnelle, multicentrique, prospective (avril 2014–mars 2015) et rétrospective (avril 1998–mars 2014). La saisie et l’analyse des données ont été effectuées avec les logiciels EPI Info version 6 du CDC (USA), le SPSS 20, le Statistica10, le Medcalc12 et le Joint point regression program 4.6.0.0.
Résultats |
Nous avons colligé 561TH parmi elles 475 tumeurs adénomateuses et 86 tumeurs non adénomateuses (TNA). Nous avons calculé la prévalence des TH, leurs incidences standardisées et brutes. La prévalence et l’incidence standardisée des adénomes sont supérieures à celles des TNA (respectivement, 65,1 vs 11,5 % et 15,1 vs 3,5 %). La prévalence des TH est plus élevée chez les femmes et dans les macrolésions (≥1cm). L’incidence brute est passée de 0,78 cas/100 000 en 1998 à 18,6 en 2015. Les sujets porteurs d’adénomes sont plus âgés que ceux avec TNA (36,8 vs 27 ans, p˂0,001). Les TNA sont plus volumineuses d’où une fréquence plus élevée des déficits anté- et post-hypophysaires, de complications neuropsychiatriques (55,1 vs 23,6 %) et ophtalmologiques (55,4 vs 30,8 %, p=0,0001) comparée aux adénomes.
Conclusion |
En plus de la prédominance féminine, les TH sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus volumineuses. Leur importante morbidité locorégionale nécessite une sensibilisation à un diagnostic précoce.
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Vol 81 - N° 4
P. 284-285 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.