Les craniopharyngiomes : quels résultats en postopératoire ? - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
Bien que bénigne, le craniopharyngiome a un retentissement ophtalmologique et hypophysaire important. L’évolution postopératoire dépend de plusieurs paramètres et varie d’un individu à un autre ; nous nous sommes proposés d’étudier l’évolution postopératoire des craniopharyngiomes.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective comportant 21 patients adressés au service d’endocrinologie La Rabta pour évaluation endocrinienne préopératoire et/ou postopératoire.
Résultats |
Il s’agit de 11 femmes et 10 hommes. La circonstance de découverte la plus fréquente était l’association de signes neurologiques avec troubles visuels (55 %). L’IRM cérébrale a mis en évidence outre la tumeur des calcifications (42,9 %), des kystes (90 %), la tige pituitaire refoulée (75 %).
Tous les patients avaient subi une neurochirurgie, après dérivation (40 %), la voie opératoire était frontale dans 2/3 des cas et transphénoïdale dans 1/3 des cas, une cure de bléomycine (37,5 %) ou une radiothérapie adjuvante (10 %).
L’évaluation hormonale postopératoire versus préopératoire a montré un déficit gonadotrope (83,3 vs 85,7 %), thyréotrope (81,3 vs 71,4 %), corticotrope (76,2 vs 38,5 %), somatotrope (50 vs 4,7 %) et un diabète insipide central définitif (56,3 vs 45,7 %).
L’atteinte visuelle postopératoire a concerné la moitié des patients (52,4 %).
Les récidives concernaient 27,3 % des patients pendant une durée moyenne du suivi postopératoire de 6 ans.
Conclusions |
Certes, la chirurgie améliore le pronostic du craniopharyngiome, mais la persistance voire l’aggravation de l’atteinte hypophysaire et ophtalmologique comme le montre notre série, et le risque de récidive dans 1/4 des cas nous incitent à continuer le suivi à vie.
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Vol 81 - N° 4
P. 297 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.