Apoplexie hypophysaire, une entité rare mais on en parle : à propos d’une série constantinoise - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
L’apoplexie hypophysaire correspond à un infarctus ou à une hémorragie survenant au sein d’un adénome hypophysaire. Accident rare. Pouvant engager le pronostic vital.
Objectif |
Évaluer les facteurs déclenchants, les retentissements endocrâniens et endocriniens de l’antéhypophyse (AHP).
Patients et méthodes |
Entre 2016–2020, 15 cas d’AHP (6 hommes, 9 femmes) ont été colligés au sein d’unité d’endocrinologie de 2 centres hospitalo-universitaires (CHUC/HMRUC) de la région de Constantine (Algérie).
Les données anamnestiques, cliniques, biologiques, ophtalmologiques et radiologiques étaient notées.
Résultats |
L’âge moyen était de 41 ans. L’adénome hypophysaire était connu dans 53,3 % cas (3 prolactinome/2 maladie de cushing/3 macroadénome non secrétant). La symptomatologie clinique était dominée par l’hypertension intracrânienne (63 %), baisse de l’acuité visuelle et amputation du champ visuel (43 %). L’imagerie a montré l’aspect de macroadénome de 23,2mm en moyenne avec remaniement hémorragique (6 cas/15). Une insuffisance antéhypophysaire était notée dans 83,6 % des cas. L’axe gonadotrope était le plus touché suivi par l’axe thyréotrope et corticotrope. Le diabète insipide était retrouvé dans 3 cas. Un facteur déclenchant était noté dans 47 % des cas (prise d’anticoagulant, bromocriptine, contraception, grossesse). La symptomatologie clinique s’est nettement améliorée par hormonothérapie substitutive (13 cas/15) et corticothérapie à forte dose (2 cas).
L’évolution après plusieurs mois était marquée par un panhypopituitarisme (5 cas), déficit gonadotrope (7 cas), déficit thyréotrope et corticotrope (3 cas) IRM de contrôle : selle turcique vide (6 cas), lésion kystique séquellaire infra-centimétrique (3 cas).
Discussion |
L’apoplexie intra-adénomateuse, malgré sa relative rareté, doit être présente à l’esprit en raison des difficultés diagnostiques et des décisions thérapeutiques. Outre l’urgence neurochirurgicale, elle peut passer inaperçue et régresser spontanément.
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Vol 81 - N° 4
P. 307 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.