Devant une hypothyroïdie profonde : pensez à la rhabdomyolyse ! À propos d’un cas - 30/09/20
Résumé |
La myopathie thyroïdienne est souvent discrète, mais une rhabdomyolyse massive secondaire à une hypothyroïdie est un phénomène exceptionnel. Nous rapportons un cas de rhabdomyolyse sévère associée à une altération de la fonction rénale secondaire à une hypothyroïdie profonde (TSH supérieur à 500 UI/L) d’origine auto-immune.
Il s’agit d’un patient âgé de 60 ans, hypertendu depuis 3 ans, se plaignait depuis 2 ans d’une constipation chronique ayant motivé plusieurs consultations en médecine générale et en gastrologie, rebelle au traitement symptomatique, associée à une fatigabilité musculaire et des myalgies prédominantes aux racines des membres inférieurs.
L’examen clinique trouvait des signes d’infiltration myxœdémateuse et des signes d’hypométabolisme.
Le bilan biologique retrouvait des CPK totales à 1084 UI/L, des aldolases à 405 UI/L et des transaminases : ASAT à 64 UI/L et ALAT à 19 UI/L.
L’enquête étiologique n’a objectivé aucune cause classique de rhabdomyolyse.
Le bilan thyroïdien objectivait une hypothyroïdie profonde : le taux de TSHus était supérieur à 500 UI/L, la LT4 était indétectable et une insuffisance rénale avec : créatinine à 20mg/L et urée à 0,38g/L et un DFG à 36mL/min/1,73 m2.
Les anticorps anti-thyroperoxydases et anti-thyroglobuline étaient respectivement à : 36,46 UI/mL et 81,34 UI/mL.
L’échographie cervicale retrouvait une thyroïde atrophique.
L’évolution a été marquée, après traitement, par une bonne amélioration sur le plan clinique et biologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 81 - N° 4
P. 315-316 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.