Lymphome thyroïdien primitif - 30/09/20
Résumé |
Introduction |
Les lymphomes thyroïdiens primitifs (LTP) sont une entité clinique rare, qui représentent 5 % des tumeurs thyroïdiennes et 2 % des lymphomes extra-ganglionnaires.
Pour mieux comprendre cette entité, nous rapportons 3 observations de LTP en précisant les particularités épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques de ces tumeurs.
Observations |
Observation 1 : patiente de 53 ans, thyroïdectomisée pour un goitre dont l’étude anatomopathologique était bénigne avec infiltrats inflammatoires. L’évolution était marquée par l’apparition d’une tuméfaction cervicale douloureuse atteignant 3cm lors du suivi.
À l’échographie : masse hypoéchogène de 3cm avec polyadénopathies jugulo-carotidiennes centimétriques.
La reprise chirurgicale était en faveur d’un LMNH-type-T-primitifavec un bilan d’extension négatif. La patiente avait bénéficié d’une polychimiothérapie/radiothérapie avec une rémission totale.
Observation 2 : patiente de 72 ans, thyroïdectomisée avec à l’immunohistochimie LMNH diffus à grandes cellules phénotype B de 11,5cm. D’où sa mise sous polychimiothérapie.
L’évolution était marquée par la réapparition d’une masse cervicale atteignant 7cm accompagnée d’une ADP de 2cm. Un 2e protocole de chimiothérapie/radiothérapie était instauré. Au bilan d’extension, une localisation surrénalienne bilatérale.
Observation 3 : patient de 55 ans, thyroïdectomisé pour un goitre suspect. À l’immunohistochimie, LMNH haut grade type B+foyer de carcinome papillaire de la thyroïde de 4mm sans extension extracapsulaire.
En postopératoire, le patient avait présenté une insuffisance surrénalienne aiguë substituée secondaire à des localisations secondaires surrénaliennes bilatérales avec carcinose péritonéale.
L’évolution était rapidement fatale avec installation d’une hypercalcémie maligne et défaillance-multiviscérale.
Discussion |
Le LPT est l’un des rares cancers thyroïdiens. Le diagnostic positif est difficile à déterminer du fait de la non-spécificité des signes cliniques. Seule l’immunohistochimie permet de confirmer le diagnostic.
Le traitement est basé sur la combinaison chimiothérapie/radiothérapie. Le pronostic dépend essentiellement de l’âge et de l’extension tumorale.
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Vol 81 - N° 4
P. 325 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.