L’évolution d’une paralysie faciale périphérique idiopathique peut être évaluée à l’aide d’outils cliniques validés. Ce travail visait, à partir de ces outils, à déterminer à 12 mois le pourcentage de patients présentant des séquelles et d’en préciser le type.

Vingt-trois patients ont été suivis au sein de cette étude prospective et longitudinale. Ils ont été évalués trimestriellement pendant 12 mois, à partir des outils standardisés suivants : la classification de House et Brackmann et le Sunnybrook Facial Grading System. À 12 mois, la cohorte des patients se divisait en deux groupes : groupe A, patients ayant une récupération complète et groupe B, patients présentant des séquelles.

À 3 mois, le groupe B présentait des résultats plus faibles que le groupe A à la classification de House et Brackmann (p=0,0134), au score dynamique (p=0,0148) du Sunnybrook Facial Grading System. Le mouvement « plisser le front » était moins bien réussi chez le groupe B que le groupe A (p=0,0181). De plus, le délai de prise du traitement médicamenteux (p=0,0384) était plus élevé pour le groupe B. Le sexe, l’âge et le côté paralysé n’ont eu aucune influence sur la récupération.

Les outils objectifs et subjectifs permettent de mettre en évidence des seuils ou scores prédictifs de récupération avec séquelles à 1 an. Néanmoins, il est pertinent d’évaluer cliniquement des items spécifiques de la motricité faciale, tels que les mouvements frontaux, pour préciser un potentiel de récupération et prévenir le patient de l’apparition des séquelles à distance (au delà de 6 mois après l’apparition de la paralysie faciale). Le délai de prise du traitement médicamenteux influençant la récupération, une prise en charge médicamenteuse est à préconiser le plus précocement possible.

Facial palsy can be assessed using objective and subjective tools. The main purpose of this work was to use these tools to determine at 12 months the percentage of patients with sequelae and to specify the type of sequelae.

Twenty-three patients with facial palsy were followed in this prospective and longitudinal study. They have been evaluated every 3 months during a year with the House and Brackmann grading scale and the Sunnybrook Facial Grading System. At 12 months, group A was composed of patients with complete recovery and group B, patients with sequelae.

At 3 months, in patients of group B, the House-Brackmann grading scale (P=0.0134), the Sunnybrook Facial Grading System global score (P=0.0283) and dynamic score (P=0.0148) were lower than group A. Moreover, the movement “brow lift” (P=0.0181) seems to be relevant to predict follow-up. Synkinesis on “brow lift” (P=0.0270) and the treatment delay (P=0.0384) increased for group B. Sex, age, paralyzed side and recurrence of facial palsy had no influence.

Objective and subjective tools determine thresholds and predictive scores of recovery with sequelae at 1 year. Nevertheless, it is relevant to assess clinically specific facial movements, such as “brow lift”, to specify a recovery potential and to predict sequelae a year after the onset of facial palsy. As the treatment delay influences recovery, drug treatment should be recommended as early as possible.