Maladie de Léo Buerger : à propos de 38 cas - 10/11/20

Résumé |
Introduction |
La maladie de Buerger ou thromboangéite oblitérante est une artériopathie non athéroscléreuse segmentaire et inflammatoire, qui atteint les artères de petit et moyen calibres des quatre membres ainsi que les veines ; elle touche le sujet jeune de sexe masculin. Son étiologie demeure inconnue et le tabac semble jouer un rôle inducteur et aggravant majeur. Le diagnostic demeure un diagnostic d’exclusion et repose sur un faisceau d’arguments cliniques et radiologiques.
Méthodes et patients |
Il s’agit d’une étude rétrospective de 38 patients colligés dans un service de médecine interne entre janvier 2005 et juin 2019.
Résultats |
Il s’agit de 37 hommes (97 %) et une femme, l’âge moyen au moment du diagnostic était de 42 ans. Les patients étaient des fumeurs actifs (95 %) à raison de 27 paquets/an, un patient sur 3 prenait du cannabis. Tous les patients avaient une atteinte des membres inférieurs, deux parmi eux avaient aussi une atteinte des membres supérieurs et deux avaient une atteinte veineuse superficielle. Le mode de révélation en plus de la douleur était l’apparition de troubles trophiques chez 92 % des cas avec nécrose digitale (60 %), claudication des membres (35 %), un patient sur 3 présentait un phénomène de Raynaud. À l’examen, on notait l’abolition ou la diminution des pouls des MI chez 94 % des patients, l’IPS était pathologique chez 82 % des cas. Tous les patients ont bénéficié d’un échodoppler artériel, d’un angioscanner (55 %), confirmant ainsi l’artériopathie, l’atteinte était distale (95 %), bilatérale chez 50 % des patients. Le bilan inflammatoire était positif chez 36 % des cas. Sur le plan thérapeutique, l’arrêt du tabac et les soins locaux étaient proposés chez tous les malades. Tous ont bénéficié d’un traitement médical : un vasodilatateur, un antiagrégant plaquettaire et des antalgiques. L’hypocoagulation a été prescrite chez 16 malades. Sept patients ont bénéficié d’un traitement par Iloprost. Le recours à la chirurgie était nécessaire chez 17 malades à type de nécrectomie (10 cas) et d’amputation (7 cas). L’évolution était favorable chez 20 patients avec absence de rechutes. Une récidive de l’ischémie digitale a été observée chez 7 patients.
Conclusion |
La maladie de Leo Buerger est une affection rare dont le diagnostic est difficile à affirmer avec certitude chez un jeune fumeur. L’utilisation d’un score clinique peut être utile. Le meilleur traitement reste prophylactique par l’éradication du tabac.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie de Léo Buerger, Tabac
Plan
Vol 45 - N° S2
P. S112 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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