Confronter les résultats de l’étude ESSEA à ceux de la littérature dans le suivi des endoprothèses aortiques.

Comparaison des résultats de l’étude multicentrique française ESSEA à ceux de la littérature.

Pour la première fois dans la littérature l’étude ESSEA compare les résultats de l’écho-Doppler à ceux du scanner en utilisant un critère de jugement principal qui n’est pas la simple corrélation des diamètres et du dépistage des endofuites mais un critère composite appelé MARMA (Major Aneurysm Related Morphological Abnormality) et incluant toutes les complications hémodynamiques ou d’enfofuites après endoprothèse. Avec ce critère l’écho-Doppler, y compris avec contraste, a une faible sensibilité pour le suivi des complications. En fonction de la morphologie de l’anévrysme après endoprothèse, il est parfois difficile d’apprécier correctement les collets et la mesure fine de l’anévrysme résiduel et ce malgré l’expérience du praticien. L’utilisation du contraste aide dans cette situation mais ne ressort pas comme significative dans l’étude française. La construction d’un score définissant des sujets à faible risque de complication serait intéressante pour cibler les patients qui pourraient être suivis en écho-Doppler seul. Enfin, le progrès de l’imagerie écho-Doppler avec les techniques de fusion d’image permettra de replacer l’écho en première ligne du suivi.

L’écho-Doppler ne peut pas être considéré comme l’examen de référence dans le suivi des endoprothèses pour tous les patients. Une population de sujets à faible risque de complication doit être définie pour mieux cibler les indications. L’imagerie de fusion en utilisant le scanner postopératoire permettra de lever certains problèmes techniques et de replacer l’écho-Doppler en première ligne.