Depuis le début de l’année 2020, le monde a été bouleversé par une pandémie virale dont les effets dépassent largement le strict cadre de la Santé. Ce nouveau virus a concentré au cours de cette période une large partie des ressources de soins, mais également de recherche, afin de proposer le plus rapidement possible des solutions préventives et thérapeutiques permettant de diminuer le fardeau des maladies qu’il provoquait. D’une maladie que certains croyaient purement virale, les soignants et les chercheurs ont pu rapidement évoluer pour rapprocher les formes graves de l’infection de ce qui avait été observé dans d’autres pathologies, infectieuses ou non, à savoir une réponse excessive de l’hôte à l’infestation virale. Celle-ci prend la forme biologique d’un orage cytokinique qui est rapidement devenu la cible préférentielle des thérapeutiques commençant à prouver leur efficacité chez ces patients graves, au contraire des approches antivirales. De façon concomitante, la survenue d’accidents thrombotiques graves, parfois atypiques, à la fois artériels et veineux, a fait prendre conscience de l’existence d’une endothélite et d’une coagulopathie excessive responsables à elles seules d’une proportion significative des décès en réanimation, en salle, comme très probablement à domicile ou en EHPAD. Les médecins vasculaires ont souvent été en première ligne au chevet des patients, pour dépister et traiter les complications thrombotiques des cas les plus graves. Dès lors, il apparaissait évident au comité scientifique d’organiser cette session lors de ce congrès afin de présenter les connaissances épidémiologiques, pathophysiologiques et thérapeutiques acquises au cours des 6 derniers mois à travers l’expérience d’infectiologues, de médecins vasculaires, d’internistes et de dermatologues. Une large place sera laissée aux questions de l’auditoire, afin de répondre au maximum des interrogations que cette maladie suscite.