Depuis 1999, date de la première utilisation du traitement laser endoveineux, le traitement endovasculaire a clairement été validé chez les patients porteurs d’une insuffisance veineuse chronique (varices). Actuellement l’ablation laser endoveineuse est considérée comme la technique pouvant être proposée en première intention dans le traitement des varices des membres inférieurs. Cette évolution dans la prise en charge de l’insuffisance veineuse nous a amenés à élargir nos indications. Le traitement des malformations veineuses est un challenge pour toutes les spécialités. Ces anomalies représentent un large spectre de troubles allant d’une simple marque de naissance jusqu’à des maladies plus complexes. Ces maladies affectent fréquemment les nourrissons et les enfants, mais les symptômes peuvent également apparaître chez les jeunes adultes. Si l’algorithme mis en place par la société internationale de l’étude des anomalies vasculaires a permis d’uniformiser l’approche clinique de ces maladies, les malformations veineuses souvent limitées à des zones tissulaires spécifiques peuvent être traitées dans les cas graves par résection chirurgicale ou sclérothérapie. Cependant, dans les lésions étendues ou récurrentes, des approches thérapeutiques alternatives sont nécessaires. Malheureusement, aucun traitement n’a prouvé son efficacité jusqu’à présent. Ainsi, le traitement thermique (laser) semble être une alternative intéressante pour certaines malformations dites à risques (volume important, localisation et connexion au réseau profond). Grâce aux nouvelles évolutions technologiques, il est aujourd’hui possible de traiter les malformations complexes. Des techniques de réalité augmentée permettent de projeter des informations 3D préopératoires sur l’imagerie échographique utilisée habituellement (fusion d’image) afin de guider le médecin pendant l’intervention permettant d’effectuer des gestes de plus en plus complexes tout en limitant le traumatisme opératoire. Le but étant d’utiliser le traitement le moins dangereux mais efficace en fonction de la localisation et des risques tout en se posant la question : le patient a-t-il besoin d’un traitement ?