« Que faire des échecs » et quand ré-adresser le patient à l’opérateur ? - 10/11/20
Résumé |
Le succès technique des recanalisations endovasculaires des occlusions veineuses chroniques LET III (touchant la veine fémorale commune et la veine iliaque) est de 90 %. La perméabilité primaire (PP) à 2 ans après angioplastie–stenting se situe autour de 70 %, alors que la perméabilité secondaire (PS) approche 90 %. La PS est essentiellement fonction de la sévérité des lésions d’amont associées, fémoro-poplitées. Il existe donc après la recanalisation un taux de resténose et/ou de ré-occlusion intra stent incompressible, justifiant des gestes complémentaires endovasculaires pour atteindre les chiffres sus-cités de PS. Les paramètres qui influent sur la survenue d’une obstruction secondaire intra stent sont de 3 ordres : techniques (surtout qualité du placement), anticoagulation efficace et surtout anatomiques (étendue des séquelles thrombotiques d’amont). La re-occlusion peut se présenter sur un mode clinique de type aigu et doit relever d’une prise en charge par thrombectomie pharmaco-mécanique. Elle s’installe plus souvent à bas bruit, avec un retour à l’état antérieur ou bien est découverte à l’occasion d’un contrôle écho-Doppler (ED) programmé, sans que l’on puisse en dater précisément l’ancienneté : la recanalisation est alors difficile, voire impossible au-delà de quelques semaines d’occlusion. La surveillance ED doit donc être très rigoureuse (contrôles à J1, 1 mois, 6 mois, 1 an, 3 ans, 5 ans). Un travail récent (A. Gwozdz) sur une série de 194 patients fait état d’une PS de 86 % obtenue au prix d’une ré-intervention pour 40 % des sujets, basée sur une surveillance précoce et rapprochée par ED (J1, 2 semaines, 6 semaines, 3 mois, 6 mois, 1 an puis tous les ans), la re-thrombose survenant pour plus de 50 % dans les 2 premières semaines, avec une différence significative en termes de re-intervention en cas de sténose résiduelle post angioplastie immédiate. Ces considérations justifient donc de re–adresser le patient à l’opérateur le plus tôt possible après le constat de l’occlusion ou d’un résultat précoce non totalement satisfaisant dans le cadre d’un programme de surveillance ED « pro actif », chez un patient prévenu et sensibilisé. En cas d’échec technique de la nouvelle tentative de recanalisation par les moyens traditionnels, il existe peu de ressources thérapeutiques, en dehors des moyens conservateurs. L’utilisation de la recanalisation laser semble intéressante. La pertinence de l’indication anatomique et l’optimisation du geste initial demeurent les vrais défis pour la réussite tardive du traitement endovasculaire des thromboses veineuses chroniques LET III.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Thrombose veineuse profonde chronique, Re-occlusion post stent
Plan
Vol 45 - N° S2
P. S91 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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