Le syndrome de congestion pelvienne (SCP) correspond à une entité clinique très spécifique qui a longtemps été sous-estimée et sous-diagnostiquée. Les varices des membres inférieurs (MI) avec points de fuite pelviens sont en revanche connues et traitées par les phlébologues depuis, pourrait-on dire, que la sclérothérapie existe. Ce sont des varices qui répondent très bien à la sclérothérapie, et pour le phlébologue un peu aguerri, elles ne posent que rarement des problèmes. Néanmoins, depuis que l’exploration vasculaire de l’étage abdomino-pelvien s’est améliorée et développée, l’imagerie semble vouloir bousculer l’approche de certains médecins pour la prise en charge des varices des MI avec points de fuite pelviens. En effet, ces derniers avancent l’hypothèse que, dans ce cas, les varices pelviennes doivent systématiquement être recherchées et traitées en premier lieu, les varices des MI ne devant être prises en charge que dans un deuxième temps. Or, si certaines études montrent que l’embolisation veineuse pelvienne apporte un bénéfice sur la symptomatologie du SCP, ce bénéfice n’est absolument pas démontré sur les varices des MI, y compris pour diminuer leur risque de récidives. Il convient donc de distinguer les varices des MI avec points de fuite pelviens qui sont accompagnées d’un SCP bien identifié sur le plan clinique, et significatif, et celles qui ne le sont pas. Dans le premier cas, il paraît logique de rendre prioritaires l’exploration pelvienne et le traitement éventuel du réseau variqueux pelvien, alors que dans le deuxième cas, le traitement des varices des MI doit pouvoir faire l’objet, si besoin, d’une prise en charge non différée (sauf si ces varices sont de très gros calibre en racine de cuisse). Dans la très grande majorité des cas, la sclérothérapie est le traitement le mieux adapté à ce type de varices des MI et, concernant le sclérosant, l’utilisation de la forme mousse est préférée à la forme liquide.