Nous avons étudié l’usage des psychotropes en soins de longue durée avec une évaluation des pratiques professionnelles (EPP) chez 135 patients (âge moyen : 87 ans). Parmi ces malades, 57 % prenaient une benzodiazépine, et 20 % un hypnotique. Moins de 10 % prenaient un antipsychotique. Un antidépresseur était prescrit dans 45 % des cas, en majorité des sérotoninergiques. Après notre plan d’action, certaines benzodiazépines ont été arrêtées, tout comme la moitié des prescriptions d’hydroxyzine. L’écrasement des comprimés de zopiclone a été limité. Nous avons revu les modalités de surveillance de l’espace QT en lien avec l’usage d’antipsychotiques, ainsi que l’heure de prise des antidépresseurs. Deux tricycliques ont été arrêtés. Ce travail a permis la réévaluation du bon usage des psychotropes en accord avec les bonnes pratiques gériatriques.

We assessed psychotropic drug prescriptions in long-term care setting by way of a clinical audit involving 135 patients (mean age: 87 years). Among these patients, 57 % were receiving a benzodiazepine, and 20 % a hypnotic drug. Fewer than 10 % were taking an antipsychotic treatment and 45 % of the patients were prescribed antidepressants, mostly serotonergic drugs. After our quality improvement intervention, certain benzodiazepines had been discontinued, as well as half of the hydroxyzine prescriptions. The crushing of Zopiclone pills was limited. We reviewed ECG monitoring procedures (QT interval) related to antipsychotic use, and the moment of antidepressant administration (morning or evening). Two tricyclic antidepressants were discontinued. This study led to many changes in psychotropic drug prescribing in line with the best geriatric practices.