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Étude des traces de stupéfiants sur la monnaie fiduciaire du Nord–2019 - 20/11/20

Doi : 10.1016/j.toxac.2020.10.004 
S. Bargel 1, , A. Vannobel 1, N. Poncy-Calixte 2, A. Bléard 1, A. Vieillard 1
1 Section stupéfiants, division chimie, laboratoire de police scientifique de Lille, France 
2 Service central des laboratoires, institut national de police scientifique, Ecully, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif Afin d’actualiser les données à disposition du laboratoire [1], une étude de la contamination des billets de banque en circulation courante par les 3 principaux stupéfiants (cocaïne, delta-9-tétrahydrocannabinol et héroïne) a été menée dans le département du Nord pour l’année 2019.

Méthode

Les bulletins des « Statistiques mensuelles sur l’activité fiduciaire » émis par la Banque de France ont été compilés de janvier à décembre 2018, avec les chiffres de la Banque Centrale européenne. Une estimation du nombre de billets circulants en 2018 par type de coupure, en France, a été déduite des émissions et des sorties de billets rapportées. Un calcul statistique a été effectué par la section Stupéfiants et validé par un data scientist pour déterminer quel échantillonnage permettrait d’être représentatif de la population de billets circulante dans l’Hexagone. Il a été choisi un niveau de confiance à 99 % et une marge d’erreur à 5 % pour une population infinie. L’échantillonnage retenu se composait de 660 billets en euros (15 de 500€, 7 de 200€, 59 de 100€, 307 de 50€, 160 de 20€, 80 de 10€ et 32 de 5€). Un partenaire transporteur de fonds a mis à disposition les billets nécessaires début 2019 : ces coupures étaient en circulation dans le département du Nord et ont été collectées en essayant de respecter une proportion démographique (les villes les plus peuplées ont fourni les plus grands nombres de billets). Le prélèvement a été effectué par frottis sur les billets via des compresses imbibées d’un mélange d’éthanol avec un étalon interne. Les échantillons recueillis ont été analysés sur un GC-MS 5975 Agilent dédié à l’analyse de traces de stupéfiants. Les limites de détection de la méthode sont de 0,03mg/L pour la cocaïne, le delta-9-tétrahydrocannabinol et de 0,06mg/L pour l’héroïne.

Conclusion

Sur les 660 billets analysés, une proportion importante supportait des traces détectables de stupéfiants : 69 % pour la cocaïne (453 billets), 36 % pour le cannabis (235 billets) et 1,4 % pour l’héroïne (9 billets). Ces valeurs sont en cohérence avec celles précédemment rapportées pour la cocaïne et l’héroïne [1], mais semblent augmentées pour le cannabis. L’origine de cette observation repose probablement sur une évolution des consommations, une spécificité régionale ou une variabilité due à la taille de l’échantillonage. Les valeurs des signaux (équivalents en aire et en intensité) ont été ensuite exploités selon la méthode des quartiles, et une discrimination au 3e quartile a été choisie (suppression de 75 % des signaux les plus faibles) afin de coller aux valeurs usuellement observées en routine. Aux valeurs seuils du 3e quartile, 17 % des billets étaient fortement chargés en cocaïne (114 billets), 9 % en cannabis (59) et quasiment aucun en héroïne (moins de 0.5 % soit 3 billets). La prochaine étape de cette étude sera de comparer les Résultats de la population fiduciaire générale avec celle des billets objets des scellés déposés au laboratoire pour analyse.

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Vol 32 - N° 4

P. 246-247 - décembre 2020 Retour au numéro
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