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Utilisation et gestion des inhibiteurs de la pompe à protons : une étude observationnelle - 23/11/20

Use and management of proton pump inhibitors: An observational study

Doi : 10.1016/j.therap.2020.03.002 
Baptiste Gramont a, , Laurent Bertoletti b, Michel Roy c, Xavier Roblin d, Bernard Tardy e, Pascal Cathébras a
a Service de médecine interne, CHU de Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne cedex 2, France 
b Service de médecine vasculaire et thérapeutique, CHU de Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne, France 
c Centre régional de pharmacovigilance, CHU de Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne, France 
d Service d’hépato-gastro-entérologie, CHU de Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne, France 
e Centre d’investigation clinique, Inserm CIC 1408, 42055 Saint-Étienne, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ont permis d’améliorer la prise en charge et la prévention de certaines maladies digestives. En 2015, près d’un quart de la population française a consommé un IPP dont la moitié était des utilisateurs au long cours. L’objectif principal de cette étude était d’analyser, chez des patients hospitalisés dans différents services de médecine, l’adéquation des prescriptions d’IPP au long cours aux recommandations.

Méthode

Le projet « Use and management of proton pump inhibitors: an observational study » est une étude observationnelle, prospective, menée au CHU de Saint-Étienne (services d’hépato-gastro-entérologie, de maladies infectieuses, de médecine interne, de médecine vasculaire et de néphrologie). Tous les patients ayant sur leur ordonnance ambulatoire habituelle un traitement par IPP ont été analysés afin d’étudier l’adéquation des prescriptions d’IPP au long cours avec les recommandations. Des questionnaires évaluant la connaissance et l’observance des patients envers leur traitement par IPP ont été réalisés.

Résultats

Sur une période de 3 mois, 334 patients hospitalisés (30,7 %) avaient une prescription d’IPP au long cours et 181 patients ont pu être inclus dans l’étude correspondant à un total de 274 indications. Quatre-vingt-dix-neuf patients (54,7 %) avaient une prescription d’IPP au long cours conforme aux recommandations. L’indication la plus fréquente (70 prescriptions) était la prescription d’un antiagrégant plaquettaire (ou anticoagulant) chez les sujets à haut risque de saignement. Cinquante-trois prescriptions d’IPP ont été modifiées dont 9 arrêts. La justification de la modification était inconnue dans 83,0 % des cas. Enfin, 75,1 % des patients étaient favorables à une tentative d’arrêt de leur traitement par IPP.

Conclusions

Environ un tiers des patients hospitalisés ont un traitement par IPP au long cours et la moitié de ces prescriptions ne respectent pas les recommandations de bonnes pratiques. Une majorité des patients se déclarent prêts à essayer d’arrêter leur traitement par IPP.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

Proton pump inhibitors (PPIs) have improved the management and prevention of digestive diseases, leading to a heavy prescription of this therapy. In 2015, nearly one quarter of the French population had consumed a PPI and half of them were long-term users. The main objective of this study was to analyze, in patients hospitalized in several medical departments, the adequacy of long-term PPI prescriptions to recommendations.

Method

The Use and management of proton pump inhibitors: an observational study project (UTOPPIA) is a longitudinal observational study conducted at the University Hospital of Saint-Étienne in the departments of hepato-gastroenterology, infectious and tropical diseases, internal medicine, vascular medicine and nephrology. All patients with PPI treatment on their usual outpatient prescription were interviewed.

Results

Over a 3-month period, 334 of hospitalized patients (30.7%) had received a long-term PPI prescription and 181 patients (54.2%) could be included in the study for a total of 274 indications. Ninety-nine patients (54.7%) had a long-term PPI prescription in accordance with the recommendations. The most frequent indication (70 prescriptions) was the prescription of an antiplatelet drug or anticoagulant for subjects at high risk of bleeding in 70 prescriptions. Fifty-three PPI treatments were amended during the hospital stay, including 9 discontinuations. The justification for the change was documented in the patients’ chart in only 17% of cases. Individual interviews of patients revealed that 75.1% of them were in favour of discontinuing their PPI treatment.

Conclusions

About one-third of hospitalized patients in medical wards in France have long-term PPI treatment and half of these prescriptions do not comply with good practice recommendations. A majority of patients report being willing to try to stop PPI therapy.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Inhibiteur de la pompe à protons, Recommandations, Déprescription, Prescriptions inappropriées, Hospitalisation

Keywords : Proton pump inhibitor, Recommendations, Deprescription, Inappropriate prescriptions, Hospitalization


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Vol 75 - N° 6

P. 649-662 - novembre 2020 Retour au numéro
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