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Représentations de la fin de vie pour les oncologues et les praticiens de soins palliatifs - 25/11/20

Representation of End of Life for oncologist and palliative care practitioners

Doi : 10.1016/j.medpal.2020.03.002 
Marie Coudert , Marcel-Louis Viallard, Marie-France Mamzer-Bruneel
 Centre de recherche des Cordeliers, UMRS 1138, INSERM, Sorbonne université, USPC, université Paris Descartes, université Paris Diderot, équipe d’accueil ETRES, 75006 Paris, France 

Auteure correspondante. 8, rue Saint-Blaise 49100 Angers, France.8, rue Saint-Blaise Angers49100France
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Wednesday 25 November 2020
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Contexte

Dans les pays occidentaux, les soins des patients en fin de vie sont encadrés par la loi, mais à la différence de la mort, la « fin de vie », évoquée dans l’intitulé des lois, n’a pas de définition légale ni médicale. La notion de fin de vie est-elle un concept consensuel permettant de délimiter la frontière entre le soin curatif et le refus d’une obstination déraisonnable ? Notre hypothèse principale était qu’en oncologie, l’arrêt des thérapeutiques actives (antinéoplasiques) définissait le début de la fin de vie.

Méthodologie

Il s’agissait d’une étude qualitative prospective multicentrique réalisée à l’aide d’entretiens semi-dirigés auprès de médecins oncologues et pratiquant les soins palliatifs. La directive de rapport COREQ a été utilisée.

Résultats

La fin de vie n’a pas pu être définie de façon unanime, mais deux concepts de « fin de vie » ont émergé. La fin de vie « objective » convergeait vers une définition consensuelle médicale et la fin de vie « subjective », sujette à de multiples représentations, impactait directement l’attitude médicale et l’arrêt des thérapeutiques actives.

Conclusion

La mort est vécue comme une réalité ayant une composante subjective. L’arrêt des thérapeutiques actives initie les discussions relatives à la gestion médicale de la fin de vie. Le médecin se décentre alors de sa fonction de « sachant » et se confronte à l’expression de l’autonomie d’un patient et aux besoins de l’entourage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Context

In Western countries, the care of patients at the end of their lives is guaranteed by law. Unlike death, the notion of “end of life”, though it is mentioned in some laws, has no legal nor medical definition and should guarantee adapted care for patients. Is the notion of end of life a consensual concept to delineate the boundary between curative care and refusal of unreasonable obstinacy? Our main hypothesis was that in oncology, the end of active drugs (antineoplastic) defined the start of the “end of life”.

Methodology

This was a prospective, multicentre, qualitative study, conducted through semi-directed interviews with oncologists and physicians working in palliative care units. The COREQ report guideline has been used.

Results

The end of life could not be defined unanimously, and corresponded to two concepts framing the discontinuation of active drugs. The “objective” end of life was reaching a medical consensus while the “subjective” end of life, which is subject to multiple representations, was directly impacting the medical behaviour related to the cessation of active drugs.

Conclusion

Death is experienced as a reality with a subjective component. The discontinuation of active therapies initiates discussions about medical possibilities for end-of-life management. The doctor then shifts from his function of “knowing” to confront himself with the expression of a patient's autonomy and the needs of the entourage.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Soins de fin de vie, Prise de décision clinique, Médecine des soins palliatifs, Chimiothérapie, Oncologie

Keywords : Care of end of life, Clinical decision-making, Palliative care medicine, Chemotherapy, Oncology


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