Évolution du profil au diagnostic des patients atteints de mélanome de la base nationale RIC-Mel - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
De bon pronostic lorsque diagnostiqué précocement, le taux de survie à 5 ans des mélanomes primitifs est de 88 %. Toutefois, lorsque le diagnostic est posé à un stade avancé métastatique, ce taux chute à 18 %. En France, peu d’études sont disponibles sur les différences de profil clinique des patients suivant leur stade d’entrée dans la maladie. Ainsi, ce travail a pour objectif de comparer l’évolution dans le temps du profil clinique des patients atteints de mélanome entrant dans la maladie à un stade différent à partir de la base de données française du réseau RIC-Mel (Recherche et Investigation Clinique sur le Mélanome).
Matériel et méthodes |
La base RIC-Mel a été créée en 2012. L’analyse a été réalisée en sélectionnant arbitrairement 2 périodes d’inclusion dans la base de 2 ans : mars 2012, ouverture aux inclusions, à mars 2014 (période A) et mars 2017 à mars 2019, dernière année complète d’inclusions (période B). Les stades ont été définis en fonction de l’entrée dans la maladie : “P” mélanome cutané, “LR” ganglion loco-régional sans passage par le stade P, “D” métastases sans passage par un stade P et LR. À l’extraction des données des 2 périodes en juin 2020, 26 595 patients étaient inclus dans la base RIC-Mel.
Résultats |
Le nombre de patients extraits sur la période A était de 8 558 (32,2 %) et 5 505 sur la période B (20,7 %). Sur la période A, 7 248 patients étaient diagnostiqués au stade P (84,69 %), 926 au stade LR (10,82 %) et 183 au stade D (2,14 %). Sur la période B, 4 819 patients étaient diagnostiqués au stade P (87,54 %), 375 au stade LR (6,81 %) et 170 au stade D (3,09 %). Aucune différence significative par sous-groupe n’était trouvée entre les 2 périodes. L’âge moyen au diagnostic était de 57 ans sur la période A et 61 ans sur la période B (p<0,0001). Le sexe ratio hommes/femmes était de 0,98 sur la période A et 1,03 sur la période B (p=0,14) sans différence significative en sous-groupe. Dans le sous-groupe P, les patients étaient diagnostiqués plus tardivement à la période B (61 ans vs 57 ans sur la période A, p=0,07) et avaient un indice de Breslow plus souvent inférieur à 1mm (2 883 vs 2 721 patients sur la période A, p<0,0001). Toujours dans ce sous-groupe P, le pourcentage de mélanomes nodulaires était plus élevé (12,04 %) sur la période A que la période B (7,52 %) (p<0,0001).
Discussion |
Notre étude montre que la proportion de patients entrant dans chacun des stades de la maladie ne se modifie pas entre les périodes 2012–2014 et 2017–2019. Le diagnostic de mélanome au stade primitif cutané reste la situation la plus fréquente voire augmente légèrement. L’âge au diagnostic dans la population globale est significativement plus élevé dans la période B. Il n’y a pas de modification du sexe ratio entre les 2 périodes. Le focus sur le sous-groupe P montre un profil de patient dans la période B dont l’âge est plus élevé au diagnostic, l’épaisseur plus faible avec moins de mélanome nodulaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mélanome, Épidémiologie
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A117-A118 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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