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Évaluation de l’impact du bilan allergologique dans l’hypersensibilité aux produits de contraste iodés - 26/11/20

Doi : 10.1016/j.annder.2020.09.185 
I. Tejedor 1, , C. Boulard 2, O. Bauvin 3, J. Grosjean 4, 5, P. Joly 1, F. Tetart 3
1 Service de dermatologie et de vénéréologie, CHU, Rouen 
2 Service de dermatologie et de vénéréologie, centre hospitalier Monod, Le Havre 
3 Centre Érik-Satie, allergologie 
4 Service d’informatique biomédicale, CHU, Rouen 
5 LIMICS U1142, Sorbonne université, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La suspicion d’hypersensibilité (HS) aux produits de contraste iodés (PCI) est un problème courant. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact du bilan allergologique chez l’adulte ayant présenté une HS aux PCI en évaluant le nombre de patients recevant une nouvelle injection de PCI après ce bilan.

Matériel et méthodes

Étude rétrospective bicentrique menée entre 2010 et 2019. Critères d’inclusion : patients majeurs ayant été testés pour les PCI (prick-tests, intradermoréactions) avec lecture immédiate et tardive, suivis ou non d’un test de provocation au PCI par voie IV (TPIV) (1mL puis 1h après 10mL) et pour lesquels à l’issue du bilan, un ou plusieurs PCI étaient autorisés (tests cutanés et/ou TPIV négatifs pour au moins un PCI). Étaient exclus les patients pour lesquels il existait une allergie avérée à tous les PCI. Le critère de jugement était la réalisation ou non d’une nouvelle injection de PCI depuis le bilan. En cas de non-reprise du PCI, la cause était recherchée.

Observations

Quatre-vingt treize patients [60F, 33H] d’âge médian 60±14 ans étaient inclus. Les antécédents étaient : atopie (29 %), néoplasie (34 %), maladie cardio-vasculaire (11 %). 66 patients présentaient une HS immédiate (urticaire [n=40 dont 6 angiœdèmes], choc [n=3], autres [n=23]) et 27 patients une HS retardée (exanthème maculopapuleux [n=24], PEAG [n=1], DRESS/SSJ [n=0], autres [n=2]). L’évolution était connue pour 88 patients : 36 (42 %) avaient reçu une nouvelle injection de PCI et aucun n’avait présenté de réaction. L’indication principale était la surveillance oncologique (n=17). Vingt-sept sur trente-six avaient eu un TPIV (p<0,05). Trente-et-un sur trente-six avaient présenté une HS immédiate (p<0,05). En cas d’absence de nouvelle injection, la principale raison était l’absence d’indication (n=42). Parmi ces 42 patients, 33 accepteraient d’avoir une injection si besoin. Une réticence restait présente chez 9 patients (10 % : 4 refus, 5 indécis). Les médecins de ces 42 patients étaient joints par téléphone : 33 d’entre eux, rassurés par les tests, prescriraient un nouvel examen injecté si besoin, 4 évalueraient la balance bénéfice/risque, 2 refuseraient de prescrire une nouvelle injection.

Discussion

Dans notre étude, 42 % des patients ont reçu à nouveau un PCI, alors que le taux de reprise d’une bêtalactamine après bilan allergologique n’est que de 24 % : La proportion plus élevée pour les PCI peut être expliquée par la nécessité d’une imagerie injectée chez les patients présentant une néoplasie. La réticence à la reprise des bêtalactamines est plus élevée (36 % vs 21 % ici pour les PCI). Après l’exploration allergologique, les bêtalactamines sont le plus souvent reprises PO au domicile, alors que les PCI sont toujours réadministrés dans un environnement médicalisé, plus rassurant pour le patient. Dix pour cent des patients et 5 % des médecins restent réticents à une nouvelle injection de PCI après bilan allergologique. L’impact de ce bilan est donc favorable avec une majorité de patients et de médecins rassurés par les tests.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hypersensibilité, Produits de contraste iodés


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Vol 147 - N° 12S

P. A171 - décembre 2020 Retour au numéro
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