Efficacité du cémiplimab en vie réelle dans le traitement du carcinome épidermoïde cutané avancé - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
Le développement des immunothérapies a révolutionné la prise en charge des cancers, notamment celle du carcinome épidermoïde cutané avancé. Le cémiplimab, un anti-PD1, a démontré son efficacité dans un essai de phase II chez les patients atteints de carcinome épidermoïde cutané (CEC) avancé. L’objectif de notre travail était de rapporter les données de vie réelle d’efficacité du cémiplimab dans le traitement du CEC avancé.
Matériel et méthodes |
Nous avons inclus les patients traités par cémiplimab (3mg/kg toutes les 2 semaines IV ou 350mg toutes les 3 semaines) pour un carcinome épidermoïde cutané (CEC) inopérable ou métastatique au CHU de Besançon. Nous avons évalué l’efficacité et la tolérance du traitement. La réponse au traitement était évaluée selon les critères radiologiques RECIST 1.1.
Résultats |
Nous avons rétrospectivement inclus 15 patients atteints de CEC avancés ayant reçu un traitement par cémiplimab entre août 2018 et mai 2020. Les patients étaient des hommes (n=15, 100 %), d’âge médian de 80 ans (45–96 ans), préalablement traités par chirurgie (n=9, 60 %), radiothérapie (n=8, 53 %) ou chimiothérapie (n=2, 13 %) pour un CEC stade III de l’AJCC (n=4, 27 %) ou stade IV (n=11, 73 %). Le taux de réponse globale était de 73 % (n=11), incluant 9 réponses partielles (60 %) et 2 réponses complètes (13 %). Quatre patients n’ont pas répondu au traitement (27 %) dont un patient qui a présenté une réponse dissociée. Trois patients sont décédés au cours du suivi dont 1 seul de son CEC avancé. Un patient est décédé de la COVID-19 et un patient est décédé des complications d’un autre cancer. Vingt pour cent des patients ont présenté des toxicités de grades 1–2 (n=3) n’ayant pas empêché la poursuite du traitement. Aucune toxicité sévère n’était observée. Les médianes de survie sans récidive et de survie globale n’étaient pas atteintes après un suivi médian de 6 mois (de 1 à 20 mois).
Discussion |
Nous rapportons un taux de réponse globale supérieur à celui rapporté dans la littérature (73 % versus 47 % dans l’étude de phase II de Midgen et al. NEJM 2018). Cette différence pourrait être due au faible effectif de notre cohorte, mais suggère une bonne efficacité du cémiplimab dans une population différente de celle des essais cliniques. Ainsi, nos résultats confirment l’efficacité et la tolérance du cémiplimab en vie réelle. D’autres études de plus grands effectifs sont nécessaires pour confirmer ces résultats encourageants dans une pathologie au pronostic sévère.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anti PD1, Carcinome épidermoïde, Cémiplimab, Immunothérapie
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A181-A182 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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