Persistance des nouveaux cas de maladie de Kaposi épidémique à l’ère de la trithérapie gratuite à Conakry (Guinée) - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
La maladie de Kaposi (MK) reste la néoplasie la plus fréquente au cours de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). L’avènement des thérapies antirétrovirales (ARV) combinées a fortement diminué son incidence dans plusieurs pays. Cependant, elle est la troisième cause majeure d’hospitalisation et la principale cause de décès au service de dermatologie–MST du CHU de Conakry. Le but de cette étude était de décrire le profil épidémiologique, clinique, immunologique et pronostique de la MK épidémique à l’ère de la trithérapie gratuite à Conakry (Guinée).
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale, allant de janvier 2018 à juin 2019, réalisée à l’hôpital de jour du service de dermatologie–MST du CHU de Conakry. L’étude a consisté à recenser et à documenter tous les nouveaux cas de MK épidémique durant la période d’étude. Nous avons étudié les variables sociodémographique, clinique et immunologique.
Résultats |
Nous avons colligé 92 cas de MK épidémique sur 668 nouveaux patients dépistés positifs au VIH soit une prévalence de 13,7 % ; l’âge médian était de 38,5 ans avec des extrêmes de 12 et 65 ans et le sex-ratio de 1,1. Étaient notées : des formes sévères dans la majorité des cas avec 69/92 (75 %) patients présentant plus de 20 lésions angiomateuses surélevées, un œdème associé avec blindage chez 31/92 (33,7 %) patients ; des tumeurs ulcérées dans 12/92 (13 %) cas ; une atteinte muqueuse dans 67/92 (72,8 %) cas et une atteinte ganglionnaire dans 14/92 (15,2 %) cas. Sur le plan immunologique, 85/92 (92,4 %) des patients avaient un taux de CD4 inférieur à 500/mm3. La majorité des patients 63/92 (68,5 %) avait un mauvais pronostic à l’admission.
Discussion |
Malgré l’accès universel et gratuit aux ARV dans notre pays, la fréquence de la MK épidémique demeure élevée, probablement du fait d’un diagnostic tardif de l’infection à VIH. Elle reste toujours un motif fréquent de découverte de la séropositivité VIH. La détermination de la séroprévalence du HHV8 dans la population VIH positive pourrait nous aider à expliquer cette situation, permettant d’entreprendre des mesures pour inverser cette tendance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Guinée, Maladie de Kaposi, VIH
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A189 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?