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Regards croisés dermatologues/patients sur l’impact de l’épidémie à SARS-Cov-2 dans les dermatoses inflammatoires chroniques - 26/11/20

Doi : 10.1016/j.annder.2020.09.236 
A.-C. Fougerousse 1, , F. Maccari 2, Z. Reguiai 3, E. Begon 4, V. Pallure 5, C. Taieb 6, C. Girard 7, L. Mery-Bossard 8
et

Gem Resopso

1 Dermatologie, HIA BEGIN, Saint-Mandé 
2 Cabinet libéral, La Varenne Saint-Hilaire 
3 Dermatologie, Polyclinique Courlancy, Reims 
4 Dermatologie, CH, Pontoise 
5 Dermatologie, CH, Perpignan 
6 Emma clinic, Fontenay-sous-Bois 
7 Dermatologie, CHU, Montpellier 
8 Dermatologie, CHIPS, Saint-Germain-en-Laye, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’épidémie de COVID-19 en France a conduit à la mise en place de mesures de confinement avec limitation de l’activité médicale aux soins urgents.

Matériel et méthodes

Nous avons évalué l’impact de ces mesures sur la prise en charge des dermatoses inflammatoires chroniques (DIC) en interrogeant des dermatologues (D) et des patients (P) (membres d’associations) chacun avec un questionnaire dédié entre le 15 et le 27 avril 2020.

Résultats

Trois cent huit D et 2141 P ont répondu. Parmi les patients, 36,2 % avaient un rendez-vous prévu durant cette période. Celui-ci a été maintenu 8,2 %, annulé par P 8,2 % et par D 19,8 %. Dans ce dernier cas, 70 % P déclaraient qu’aucune solution de remplacement ne leur avait été proposée. D indiquaient avoir reporté les rendez-vous de suivi des DIC : 95 % et avoir pratiqué un suivi à distance : 95,1 %. Parmi les 1593 P sous traitement pour leur DIC, 1210 l’ont poursuivi, 267 l’ont interrompu par crainte des effets secondaires, 89 sur les conseils du D, 27 par indisponibilité en pharmacie. Pendant l’épidémie, moins de 2 % D déclaraient avoir arrêté systématiquement les traitements systémiques et biologiques. Dans la majorité des cas le traitement était maintenu à l’identique, ou sa poursuite discutée en fonction des comorbidités du P. Les initiations des traitements systémiques et des biothérapies étaient reportées dans 63,6 et 41,2 % des cas. 40,3 % P et 49,7 % D estimaient que l’épidémie de COVID-19 avait un impact négatif sur la prise en charge des DIC. 69 % P déclaraient que leur DIC s’était aggravée pendant le confinement. Avant l’épidémie de COVID-19, 9,1 % D pratiquaient la téléconsultation, pendant 68,8 %D en ont réalisé, 52,3 % pensent en réaliser plus après l’épidémie.

Discussion

Les mesures de confinement ont grandement modifié les modalités de consultations pour les DIC. L’absence de solution de remplacement au rendez-vous présentiel pour la majorité des P peut s’expliquer car la téléconsultation n’était pas utilisée avant l’épidémie par la majorité des D. Sa mise en place a pu prendre plusieurs jours/semaines expliquant le décalage entre les déclarations des P et des D. Les D n’ont pas systématiquement interrompu les traitements des P atteints de DIC conformément aux recommandations des sociétés savantes édictées début mars 2020. Le taux d’interruption des traitements peut s’expliquer par le manque d’information sur les risques liés aux traitements et par la médiatisation importante de cette épidémie qui a pu inquiéter les P et les D. On note une différence de ressenti de l’impact de l’épidémie sur les DIC est entre les P et les D.

Cette épidémie a permis d’accélérer la mise en place de moyens de téléconsultation pour les P atteints de DIC. Elle a également montré l’intérêt d’outils numériques (webinaires, sites d’information spécialisée) permettant de transmettre et d’actualiser les informations auprès des P atteints de DIC sous traitements systémiques ou biologiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : COVID-19, Dermatoses inflammatoires chroniques


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Vol 147 - N° 12S

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