Conséquences professionnelles du confinement dû à la COVID-19 pour les dermatologues - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
Pendant le confinement, la vie professionnelle des médecins a été bouleversée. Nous avons voulu savoir ce qu’il en était pour les dermatologues.
Matériel et méthodes |
Du 39e au 55e et dernier jour du confinement, nous avons mené une enquête anonyme en ligne grâce aux listes de courriels de la SFD, de la FFCDV et des FDVF, en utilisant une feuille de questionnaire Google® (40 questions).
Résultats |
Nous avons reçu 800 réponses, dont 715 en 3jours. La majorité des dermatologues appartenait à un groupe à risque (58,7 % étant âgés de 50 à 70 ans et 4 % de plus de 70 ans). Un test SARS-Cov-2 positif a été signalé par 3,7 % des personnes interrogées, tandis que 19,4 % pensaient avoir été infectées. 53,7 % des répondants pensaient avoir rencontré des patients présentant des symptômes cutanés de la maladie. 97,9 % des personnes interrogées utilisaient des masques, 95,4 % du gel hydro-alcoolique, 87,0 % des savons, 83,5 % des gants, 64,4 % des surblouses et 44,1 % des lunettes. 10,7 % déclaraient qu’ils avaient fabriqué eux-mêmes des moyens de protection. Lorsque les dermatologues arrivaient à la maison, 94,4 % se lavaient les mains, 56,3 % mettaient leurs chaussures dans un endroit séparé et 41,3 % leurs vêtements. 100 % des rendez-vous ont été annulés ou reportés chez 19,9 % des dermatologues, plus de 90 % chez 39,5 % et de 50 à 90 % chez 34,2 %. Par conséquent, la perte de revenu était de 100 % pour 11,9 %, de plus de 90 % pour 28,5 %, de 50 à 90 % pour 39,8 % et de moins de 50 % pour 19,9 % des dermatologues. Logiquement, l’impact a été énorme chez les dermatologues exerçant en cabinet privé. 16,2 % ont décidé de faire un emprunt. 15,2 % avaient des activités non dermatologiques, essentiellement des médecins hospitaliers au premier rang de la lutte contre l’épidémie. 64,3 % pratiquaient la télémédecine. Parmi ceux-ci, 45,3 % des dermatologues pensaient que la relation patient-médecin était moins bonne, tandis que 31,9 % pensaient qu’elle était beaucoup moins bonne, 19,5 % similaire, 4,1 % meilleure et 0,8 % bien meilleure. Après le confinement, 37,0 % envisageaient de faire plus de téléconsultations, 35,8 % voulaient réduire leur activité, 29,8 % voulaient prendre plus de temps pour leur vie personnelle, 22,3 % voulaient faire plus de consultations pour rattraper le temps perdu et 21,3 % pour des raisons financières. Seuls 15 % pensaient que leur pratique professionnelle ne serait pas modifiée après l’épidémie.
Discussion |
Le confinement a profondément modifié la vie professionnelle, et même personnelle des dermatologues. Si le nombre de consultations s’est logiquement effondré, les conséquences ont été essentiellement financières pour les libéraux, alors qu’elles consistaient souvent en un vrai changement de métier pour les hospitaliers. La télé-médecine a pris un essor qui sera probablement durable. Une forte proportion des répondants envisageait de prendre après le confinement une plus grande distance avec leur vie professionnelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Confinement, COVID-19, Activité professionnelle
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A201-A202 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.