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Cicatrices après détatouage chimique - 26/11/20

Doi : 10.1016/j.annder.2020.09.255 
M.Z. Kenani 1, , F. Le Duff 1, J.P. Hachem 2, A. Le Pillouer-Prost 3, R. Martin-Chico 4, A. Sfecci 1, M. Patarin 5, H. Laubach 6, I. Ducamp 7, V. Cante 8, Y. Perillat 9, G. Toubel 10, T. Passeron 1, P. Bahadoran 1
et

Groupe Laser de la société française de dermatologie

1 Service de dermatologie, CHU de Nice, Nice, France 
2 Dermatologue, Luxembourg 
3 Dermatologue, Marseille 
4 Médecin esthétique, Médecin esthétique, Eysines 
5 Dermatologue, Challans 
6 Dermatologue, Strasbourg 
7 Dermatologue, Cambrai 
8 Dermatologue, Bordeaux 
9 Dermatologue, Grenoble 
10 Dermatologue, Rennes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En 2017, on estimait que 14 % des français (16 % des femmes, 10 % des hommes) avaient un tatouage, et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Toutefois, une personne sur cinq (20 %) regrette son tatouage à plus ou moins long terme d’où une très forte demande de détatouages. Les lasers Q-switched sont le « gold standard » dans cette indication. Le détatouage chimique repose sur l’application ou l’injection d’un produit chimique par voie transépidermique. Pratiqué dans des centres esthétiques ou des salons de tatouage, réputé moins coûteux, il est très répandu, mais ses complications sont rarement rapportées. Nous rapportons une série de 14 patients ayant des cicatrices après détatouage chimique.

Matériel et méthodes

Enquête par questionnaire, envoyé par courriel, aux membres du Groupe Laser de la Société Française de Dermatologie.

Résultats

Dix médecins du Groupe Laser ont répondu à notre questionnaire, rapportant 14 cas. Les 14 patients étaient des femmes, jeunes (moyenne 34 ans). Les tatouages étaient professionnels dans 12 cas (85 %) et cosmétiques (sourcils) dans 2 cas (14 %). Les motifs de détatouage les plus fréquents étaient la lassitude (5 cas ; 35 %), ou un tatouage d’emblée insatisfaisant (2 cas ; 14 %). Chez 2 autres patients (14 %) un ajustement de la taille était recherché. Les détatouages ont été réalisés dans 11 cas (78 %) dans des centres esthétiques, 2 cas (14 %) par un tatoueur, et l’opérateur n’était pas précisé dans 1 cas (7 %). Le produit utilisé était l’acide lactique dans 13 cas (dont Skinial®(n=7), Dermapen® (n=1), marque non précisée dans (n=5)) ; dans un cas le produit utilisé n’était pas précisé. Les cicatrices hypertrophiques étaient les plus nombreuses (8 cas ; 57 %), devant les cicatrices atrophiques (5 cas ; 35 %), et 1 cas d’achromie persistante isolée. Les complications associées aux cicatrices étaient achromie/hypochromie (n=4), nécrose (n=3), vascularite (n=2), érythème persistant (n=1). Dans 7 cas il persistait à proximité des cicatrices des reliquats de tatouage. Dix patientes (71 %) ont été traitées par laser pour leurs cicatrices afin de les remodeler et d’enlever les reliquats de tatouage. La plupart des patients ont été traités par laser 1064 Nd-Yag Q-switch (n=7) : seul (n=4), ou associé au laser fractionné non ablatif (n=2) ou au laser à colorant pulsé (n=1). Les autres patients ont été traités par laser fractionné ablatif (n=2), ou laser fractionné non ablatif (n=1). Le nombre moyen de séances était 2,5 (1-5). 8 lésions ont été évaluées après traitement : amélioration modérée (n=4), amélioration légère (n=3), aucune amélioration (n=1). Il n’y a eu aucune amélioration totale.

Discussion

Le détatouage chimique peut provoquer des cicatrices importantes, chez des sujets jeunes, dont la correction ultérieure est parfois impossible, laissant place à des séquelles définitives.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Cicatrices, Détatouage chimique, Laser


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Vol 147 - N° 12S

P. A206-A207 - décembre 2020 Retour au numéro
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  • Dermoscopie du nævus d’Ota : à propos de 12 cas
  • S. El Kadiri, H. Bay Bay, S. Elloudi, F.-Z. Mernissi
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  • Traitement d’une maladie de Paget vulvaire (MPV) par photothérapie dynamique (PDT) à l’aide d’un nouveau dispositif textile lumineux
  • C. Le Calvé, H. Abi Rached, C. Vicentini, C. Maire, F. Lecomte, E. Thecua, L. Ziane, S. Mordon, D. Staumont-Sallé, L. Mortier

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