Étude descriptive des motifs dermatologiques aux urgences pédiatriques dans un CHU à Lille sur l’année 2018 - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
Le nombre de consultations aux urgences pédiatriques ne cessent d’augmenter. Les motifs dermatologiques sont divers et représentent 4 à 40 % des demandes. Celles-ci ne relèvent pas toutes d’un caractère urgent mais les créneaux de consultations en urgence en cabinet libéral sont rares. Peu d’études ont décrit les motifs dermatologiques ayant recours aux urgences pédiatriques et ont analysé la pertinence de ces consultations au sein d’un hôpital universitaire avec un service et des consultations de dermato pédiatrie.
Matériel et méthodes |
Étude descriptive rétrospective observationnelle monocentrique, réalisée aux urgences pédiatriques d’un hôpital universitaire du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2018. Le recueil de données a été effectué via un logiciel informatique Excel® en consultant chaque dossier médical informatisé via le logiciel Trackare® des urgences.
Résultats |
685 patients ont consulté aux urgences pour un motif dermatologique. L’âge médian était de 3,6 ans. Dans 95,5 % les enfants ont consulté avec leurs parents. Peu d’enfants ont été envoyés par leur médecin traitant (2,6 %). 65 % des patients ont consulté pendant les heures ouvrables des cabinets libéraux. Les dermatoses infectieuses représentaient 66,9 % des cas. 10,7 % des patients ont reçu un avis dermatologique. 63,8 % des enfants ont reçu un traitement par voie orale. 8 % des patients étaient hospitalisés. 16,4 % avaient une consultation de suivi programmée. Les patients hospitalisés avaient 8 fois plus de risque d’avoir des critères de gravité que les patients non hospitalisés.
Discussion |
Le nombre de consultations pour motif dermatologique correspond à 3 % des passages totaux aux UP. Le pourcentage varie de 4 à 40 % dans les différentes études. La majorité des dermatoses sont soit infectieuses (varicelle, mycose, impétigo) soit inflammatoires (urticaire, dermatite atopique) et cela dépend de la classification réalisée. Dans notre étude, une consultation justifiée était synonyme d’hospitalisation et nécessitaient du plateau technique des urgences. Or cela n’est pas le cas dans toutes les études. Dans l’étude de Legoupil et al., les consultations se justifiaient dans 40 % des cas avec un taux d’hospitalisation de 6,6 %. On doit insister sur la définition d’une consultation justifiée et urgente. De plus, Il existe une différence diagnostique entre le dermatologue et le pédiatre. On remarque une différence de 42 % et s’en suit une modification thérapeutique après avis dermatologique de 30 % selon l’étude de Landoldt et al. Par conséquent, le diagnostic aux urgences peut être erronné et contribuer à une errance diagnostique. En dermatologie pédiatrique, souvent, il n’y a aucun risque vital pour le patient mais un avis dermatologique rapide et plus systématique serait bénéfique pour ne pas retarder la prise en charge.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Urgences dermatologiques, Urgences pédiatriques
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A213-A214 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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