Gale hyperkératosique de l’enfant en France, une série de 20 cas - 26/11/20
et
Groupe de Recherche de la Société Française de Dermatologie Pédiatrique
Résumé |
Introduction |
La gale croûteuse est caractérisée par des lésions hyperkératosiques, une charge parasitaire majeure et une contagiosité extrême. Elle est rare chez l’enfant en Europe de l’Ouest. L’objectif principal, ici, était d’identifier d’éventuels facteurs de risque de gale profuse et/ou hyperkératosique chez l’enfant en France. L’objectif secondaire était d’en évaluer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques.
Matériel et méthodes |
Étude multicentrique rétrospective dans 7 centres en France membres de la Société Française de Dermatologie Pédiatrique. Étaient analysées les observations des enfants (0-17 ans) ayant une gale profuse et/ou hyperkératosique et prélèvement parasitologique, et/ou examen dermoscopique, positif. Un questionnaire était complété par les dermatologues.
Résultats |
Vingt enfants [âge moyen=4,5±5,1 ans, 14 filles (70,0 %)] ont été inclus. La source de contamination était survenue au domicile (n=4 ; 20 %), à l’hôpital (n=3, 15 %), dans un institut médico-éducatif (n= 1, 5 %) ou inconnue (n=12 ; 60 %). Les antécédents suivants étaient signalés : dermatite atopique (n=2, 10 %), asthme (n=2, 10 %), agénésie du corps calleux (n=1, 5 %), trisomie 21 (n=1, 5 %) et prématurité (n=1, 5 %).
Quinze enfants (75 %) avaient reçu une corticothérapie : dermocorticoïde (n =12, 60 %), corticoïde systémique (n =1, 5 %) ou inhalé (n=2, 10 %). La durée moyenne du prurit était de 3,4 mois, celle des lésions cutanées de 3,1 mois. Les lésions siégeaient essentiellement sur les paumes/mains (66,7 %) et les aisselles (33,3 %). Tous les enfants étaient traités par des antiparasitaires locaux et 14 (70 %) étaient traités par ivermectine. Treize enfants (65 %) étaient hospitalisés. Finalement 17 patients (85,7 %) avaient guéri dans une moyenne de 38jours. Un patient a présenté une gale commune 3 mois plus tard.
Discussion |
Habituellement, la gale hyperkératosique survient chez des patients immunodéprimés ou atteints de pathologies neurologiques, motrices ou mentales, probablement par manque de réponse à la sensation de prurit et dysfonction de la réponse immunitaire cellulaire favorisant ainsi l’extension des sarcoptes. L’utilisation de corticoïdes, en particulier topiques, constitue le principal facteur de risque d’un groupe d’enfants suivis en France. La prise en charge rapidement efficace diffère peu de celle de l’adulte.
Conclusion |
La gale commune, dont le diagnostic est parfois difficile, conduit à des propositions thérapeutiques, comme les corticoïdes, qui aboutissent à des formes profuses. L’utilisation combinée de traitements antiparasitaires systémiques et locaux permet rapidement la guérison.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gale hyperkératosique, Gale sévère
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A217 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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