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Impact en vie réelle des tests immunologiques de la pemphigoïde bulleuse dans la décision d’arrêt du traitement et les rechutes - 26/11/20

Doi : 10.1016/j.annder.2020.09.303 
G. Battesti 1, , T. Belmondo 2, L. Le Cleach 1, C. Hotz 1, S. Hüe 2, O. Gaudin 1, B. Bonsang 3, O. Chosidow 1, E. Sbidian 1, P. Wolkenstein 1, S. Oro 1
1 Dermatologie 
2 Immunologie 
3 Anatomo-pathologie, CHU Henri Mondor, Créteil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Depuis la publication en 2009 d’une étude multicentrique prospective montrant qu’un taux d’anticorps anti-BP180 en ELISA ≥27 U/ml et la positivité de l’immunofluorescence directe (IFD) en fin de traitement étaient les principaux facteurs de risque de rechute de la pemphigoïde bulleuse (PB), le recours à ces tests pour guider la décision d’arrêt du traitement est recommandé dans le protocole national de diagnostic et de soins. Cependant, l’impact en vie réelle de cette stratégie a été peu évalué. Nous en rapportons notre expérience.

Matériel et méthodes

Dans cette étude monocentrique rétrospective, à partir du fichier d’anatomie pathologique (IFD positive IgG-C3), nous avons sélectionné les nouvelles PB diagnostiquées entre le 01,01.2015 et le 21,12.2018 suivies plus de 3 mois, puis avons retenu celles dont le traitement a été arrêté après décision médicale. Les résultats de l’ELISA BP180+- de l’IFD pratiqués dans les 3 mois avant l’arrêt du traitement (« tests immunologiques récents », TIR) ont été recueillis. Les patients avec arrêt du traitement ont été classés selon que cet arrêt était en accord avec les recommandations (ELISA BP180 <27 U/ml et/ou IFD négative), ou pas en accord (TIR non faits ou résultats non pris en compte). L’objectif principal était le taux de rechute à 3 mois de l’arrêt du traitement.

Résultats

Soixante-quatorze patients ont été inclus (F 58 %, PB multi bulleuse 64 %, durée médiane de traitement 11,5 mois ; Supplément en ligne). Chez 62 (84 %) d’entre eux, des TIR ont été réalisés. Au total, pour 52 patients/74 (70 %, soit 84 % des patients avec TIR), l’arrêt du traitement était en accord avec les TIR. Pour les 22 autres patients (30 %), l’arrêt n’était pas en accord : soit en dépit des TIR (résultats non pris en compte, n=10), soit TIR non réalisés (n=12). Sur les 73 patients évaluables à 3 mois (1 perdu de vue), 13 (17,8 %) ont présenté une rechute. Selon la stratégie, la rechute touchait 7/51 (13,7 %) des patients avec arrêt en accord avec les TIR et 6/22 (27,3 %) de ceux avec arrêt pas en accord (p=0,19). Le taux de rechute à 6 mois était de 24,3 %, sans différence entre les stratégies (p=0,32).

Discussion

Cette étude montre, dans notre centre expert en maladies bulleuses, une bonne adhésion à la pratique des TIR et globalement une prise en compte de leurs résultats pour la décision d’arrêt. Nous observons ainsi une tendance (cependant non significative par probable manque de puissance) à un moindre taux de rechute à 3 mois chez les patients avec arrêt du traitement en accord avec les TIR. Nos résultats suggèrent donc un impact positif en vie réelle de cette stratégie de surveillance immunologique avant arrêt du traitement, et doivent être confirmés sur une plus large cohorte.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : IFD, Pemphigoïde bulleuse, Surveillance immunologique


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Vol 147 - N° 12S

P. A230 - décembre 2020 Retour au numéro
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  • Une éruption « erythema gyratum repens-like » révélant une pemphigoïde à anticorps anti-p200
  • D. Abs, G. Clerc, A. Schoeffler, P. Muller, J.-L. Schmutz, M. De Carvalho Bittencourt, P. Joly, F. Jouen, A.-C. Bursztejn, A. Bonhomme
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  • Évolution des caractéristiques cliniques et de la prise en charge des patients atteints de pemphigoïde bulleuse entre 2009 et 2020
  • G. Battesti, L. Le Cleach, C. Hotz, S. Hüe, B. Bonsang, O. Gaudin, T. Belmondo, O. Chosidow, E. Sbidian, P. Wolkenstein, S. Oro

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