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Les granulomes annulaires disséminés pourraient être associés aux hémopathies : étude comparative des formes localisées et disséminées - 26/11/20

Doi : 10.1016/j.annder.2020.09.332 
H. Paugoy 1, , C. Isnard 2, L. Fardet 3, M. Battistella 4, M.D. Vignon Pennamen 3, F. Cordoliani 1, M. Jachiet 1, A. Petit 1, M. Bagot 1, J.-D. Bouaziz 1
1 Dermatologie, hôpital Saint-Louis 
2 Dermatologie, hôpital Cochin 
3 Paris, France 
4 Anatomopathologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le granulome annulaire (GA) est une dermatose inflammatoire granulomateuse bénigne caractérisée le plus souvent par des papules érythémateuses annulaires et un granulome palissadique en histologie. Il existe différents sous-types cliniques, dont les GA disséminés (GAD) (> ou=10 lésions ou plaques étendues sur le tégument) et les GA localisés (GAL) (<10 lésions). Des associations ont été décrites entre GA et diabète ou dyslipidémies ainsi qu’avec les hémopathies et les cancers solides. Une étude de 2017 sur 65 patients présentant un GAD retrouvait une association avec le diabète et les hémopathies comparativement à la population générale. L’objectif de cette étude est de déterminer les associations pathologiques de ces deux formes distinctes.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, incluant l’ensemble des patients ayant un GA entre janvier 2000 et janvier 2016. Le diagnostic était posé par un dermatologue et confirmé par une biopsie. Les patients ont été identifiés par la base de données d’anatomopathologie, le CIM 10 et le logiciel de gestion d’images du service de dermatologie.

Résultats

Soixante-cinq patients étaient inclus dans chaque groupe, 51 femmes dans le groupe GAD (78 %) et 47 dans le groupe GAL (72 %). L’âge moyen était de 53,7 ans dans le groupe GAL et 58 ans dans le GAD (p=0,0952). Aucune différence significative n’a été retrouvée pour l’association aux endocrinopathies (27,7 % des GAL, 33,8 % des GAD, p=0,873), au diabète (17 % dans le groupe GAL et 20 % dans le groupe GAD, p=0,681), aux dysthyroïdies (16 % dans le groupe GAL et 17 % dans le groupe GAD, p=0,873) et aux dyslipidémies (18 % dans le groupe GAL et 31 % dans le groupe GAD, p=0,119). On notait 20 % de maladies de système (connectivites, maladie de Rosai Dorfman, maladie de Horton, spondylarthrite, sarcoïdose) dans les deux groupes. Le nombre de cancers solides (cancer du sein, mélanome, méningiome, carcinome basocellulaire) était équivalent (7 % dans le groupe GAL et 6,3 % dans le groupe GAD, p=1,00). Seules les hémopathies (lymphomes, myélomes, syndromes myéloprolifératifs) étaient plus souvent associées aux GAD avec 16,9 % dans le groupe GAD versus 4,6 % dans le groupe GAL en analyse uni- et multi-variée (p=0,04).

Discussion

Dans cette étude, la proportion de maladies endocriniennes et de dyslipidémies était équivalente dans les deux groupes tout comme les maladies de système. Parmi les néoplasies, seul le nombre d’hémopathies était significativement plus important dans le groupe GAD. Un granulome dysimmunitaire réactionnel aux hémopathies ou une origine clonale des histiocytes pour l’association aux hémopathies myéloïdes pourraient être discutés mais non investigués dans notre travail. Il est donc nécessaire de réaliser un bilan endocrinien chez tout patient présentant un GA, localisé ou disséminé. Dans les GAD, il semble justifié de chercher une hémopathie associée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Granulome annulaire, Hémopathie


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Vol 147 - N° 12S

P. A244-A245 - décembre 2020 Retour au numéro
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