Pratiques de protection solaire des ultra-traileurs des programmes du Grand Raid de la Réunion - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
Le sportif d’extérieur est exposé de manière majeure aux rayonnements solaires qui représentent le facteur de risque principal des cancers cutanés, en particulier en altitude et en zone tropicale. À la Réunion, l’indice ultraviolet monte jusqu’à 18 en montagne. L’objectif principal était de déterminer les pratiques déclarées des participants du programme du Grand Raid 2017 vis-à-vis du risque solaire et les obstacles à cette protection solaire durant les épreuves et les entraînements.
Matériel et méthodes |
Étude quantitative observationnelle transversale déclarative. Recueil de données par un questionnaire, envoyé par mail à l’ensemble des participants via la direction de la course, avec 3 relances. Présence des investigateurs à la remise des dossards pour sensibiliser les participants à l’étude. Ce questionnaire évaluait leurs caractéristiques sociodémographiques, leur pratique quotidienne du trail, leurs phototypes et facteurs de risque de cancer cutané. Il étudiait aussi les pratiques de protection lors des entraînements et des courses, à savoir le port d’un couvre-chef, de vêtements longs couvrants, de lunettes de soleil et l’application de crème solaire, ainsi que les obstacles à l’utilisation de ces mesures de protection solaire.
Résultats |
Parmi les 5844 ultra-traileurs du programme, 1291 ont répondu à notre étude. Le couvre-chef, porté par 78,1 %, était le moyen de photo-protection le plus utilisé. En revanche, lors de leurs sorties, 85,0 % et 56,1 % des athlètes n’utilisaient jamais ou presque jamais de vêtements longs couvrants ni de lunettes de soleil. L’utilisation d’écran solaire n’était jamais ou presque jamais employée pendant les entraînements et lors des compétitions, respectivement dans 67,1 % et 57,5 %. Une protection insuffisante était rapportée dans 59,4 % des cas. Les femmes se protégeaient mieux car elles utilisaient significativement plus la crème solaire que les hommes pendant les entraînements (p <0,001) et lors des compétitions (p<0,001). De plus, elle se sentait plus concernées par le risque solaire au cours de leur pratique (p=0,024). Les sportifs de phototype clair (I et II) se protégeaient significativement mieux via l’application d’écran solaire lors des entraînements (p<0,001) et des compétitions (p<0,001). Les freins rapportés par ces traileurs, indépendamment du sexe, de l’âge, du phototype, du niveau sportif, étaient l’oubli et la gêne liée à la transpiration à propos de l’écran solaire, ainsi que l’inconfort concernant les protections vestimentaires.
Discussion |
Cette étude met en évidence une insuffisance de protection solaire chez des traileurs participant à une course située en zone à fort indice ultraviolet, les exposant à un risque carcinologique accru au cours de la course mais aussi pendant les entraînements.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Photo-protection, La Réunion
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A249 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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