Onychomycoses: connaissances, attitudes et pratiques (CAP) en médecine générale - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
Les onychomycoses sont la principale cause d’onychopathies avec une prévalence allant de 18 à 50 %. Les patients ont tendance à consulter en premier leur médecin de famille qui peut observer des anomalies unguéales lors d’une consultation. Pour cela, notre étude vise à étudier les connaissances, les attitudes et les pratiques des médecins généralistes vis-à-vis des onychomycoses et à connaître leur prévalence en consultation de médecine générale.
Matériel et méthodes |
Un formulaire de 20 questions était créé sur Google Forms, contenant des renseignements sur les médecins généralistes et sur leur connaissances et attitudes lors d’une suspicion d’onychomycose. Le formulaire était partagé avec des médecins généralistes à travers des réseaux sociaux.
Résultats |
Cinquante-quatre médecins ont répondu au questionnaire avec un sexe ratio F/H de 2.31. Soixante-dix pour cent d’entre eux travaillaient en secteur public. Concernant les onychomycoses, 78 % des médecins affirmaient les prendre en charge, tandis que 25 % les adressaient chez un dermatologue. Le pourcentage d’onychomycoses vu en consultation de médecine générale variait de 20 à 40 % chez 45 % des médecins. Pour le diagnostic positif, 67 % se basaient sur la clinique seule et le prélèvement mycologique n’était demandé que par 44 % des médecins et jamais demandé par 28 % des médecins. Soixante-quinze pour cent traitaient d’emblée par l’association d’un traitement par voie orale et par voir locale. La solution filmogène était prescrite par 69 % des médecins, les crèmes antifongiques par 48 % des médecins.
Discussion |
Peu d’études visant à décrire les connaissances et attitudes pratiques devant une suspicion d’onychomycoses en médecine générale ont été réalisées. Dans notre travail, plus des 2/3 des médecins généralistes prennent en charge les onychomycoses avec une prévalence dans leur consultation allant de 20 à 40 %. Comme une étude française portant sur 1800 médecins, notre travail montre que le prélèvement mycologique ne fait quasiment pas partie de la routine des médecins généralistes, le diagnostic positif étant probabiliste et le traitement antifongique non spécifique. Nos résultats et ceux de la littérature soulignent la nécessité d’accentuer les efforts de formation continue à destination des médecins généralistes dans la prise en charge des onychomycoses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Médecin généraliste, Onychomycoses
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A252 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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