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Déterminants de la réticence des dermatologues vis-à-vis du tatouage chez les patients atteints de psoriasis. Une étude internationale - 26/11/20

Doi : 10.1016/j.annder.2020.09.351 
C. Grodner 1, , A. Beauchet 2, N. Kluger 3, 4, A.-C. Fougerousse 5, E. Cinotti 6, M. Amy de la Breteque 1, N. Quiles-Tsimaratos 7, E. Mahé 1

et GEM Resopso

1 Dermatologie et médecine vasculaire, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil 
2 Santé publique, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France 
3 Dermatology, allergology, and venereology, university of Helsinki and Helsinki university central hospital, Helsinki, Finlande 
4 Consultation tatouage, service de dermatologie, hôpital Bichat-Claude Bernard, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, Paris 
5 Dermatologie, hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé, France 
6 Dermatologie, dipartimento di scienze mediche, chirurgiche e neuroscienze, A.O.U.S. Le Scotte — università degli studi di siena, Sienne, Italie 
7 Dermatologie, hôpital Saint-Joseph, Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le tatouage est une pratique de plus en plus répandue dans le monde, avec une prévalence d’environ 10–30 % de la population en occident. Le projet « Tatou » a évalué les risques liés au tatouage chez les patients psoriasiques. La première partie, internationale, a montré une forte opposition des dermatologues aux tatouages chez ces patients alors que moins d’un quart avaient une expérience personnelle de complications. La deuxième partie a montré un taux très faible (6,6 %) de complications locales sur tatouage chez ces patients et l’absence de complication sévère. Ces résultats nous ont amenés à évaluer les déterminants de cette réticence par rapport au tatouage chez les 468 dermatologues inclus dans la première partie du projet « Tatou ».

Matériel et méthodes

Nous avons mené une étude internationale transversale en France, Finlande et Italie. Nous avons évalué l’expérience et l’opinion des dermatologues sur le tatouage chez les patients psoriasiques, via un questionnaire anonyme et avons cherché par la suite à évaluer les déterminants de l’opposition au tatouage, afin d’établir des profils des dermatologues « tatou-sceptiques » dans 4 situations : psoriasis actif, psoriasis quiescent, traitement par dermocorticoïdes et biothérapies. Une analyse multivariée de type régression multiple a été effectuée pour identifier les facteurs prédictifs du scepticisme des praticiens. Ont été incluses dans l’analyse multivariée les variables ayant une valeur de p<0,20 en analyse univariée.

Résultats

L’opinion générale des dermatologues par rapport au tatouage était défavorable (3,5±2,8/10 ; opinion5/10 : 78,0 %), en particulier, en analyse multivariée, pour les dermatologues plus âgés (p=0,01), libéraux (p=0,04) et non tatoués (p<0,0001). En analyse multivariée, le principal paramètre influençant la position du praticien pour le tatouage était son opinion personnelle par rapport au tatouage (p<0,0001), quelle que soit l’activité de la maladie ou le type de traitement prescrit. De façon plus inconstante, les Italiens ou les Finlandais et les femmes étaient plus réticents au tatouage.

Discussion

Les dermatologues exprimant une opinion négative pour le tatouage chez les patients psoriasiques étaient ceux ayant une opinion spontanément défavorable contre le tatouage. Aujourd’hui, les données sur plus de 400 patients sont rassurantes quant à la possibilité de se tatouer avec du psoriasis, y compris sous biothérapie. Cette étude rappelle l’importance pour tout praticien de rester objectif dans sa prise en charge et de ne pas se laisser influencer par ses opinions personnelles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Psoriasis, Tatouage


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Vol 147 - N° 12S

P. A253-A254 - décembre 2020 Retour au numéro
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