Contraception, sexualité et grossesse chez les femmes atteintes de psoriasis : expérience vécue de 235 femmes - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
On sait peu de choses sur la façon dont les femmes en âge de procréer atteintes de psoriasis vivent la contraception, la sexualité et les grossesses à travers le prisme de leur maladie. Évaluer de façon factuelle, les expériences et les attentes de ces femmes en âge de procréer et souffrant de psoriasis.
Matériel et méthodes |
Nous avons constitué un échantillon de femmes âgées de 18 à 45 ans atteintes de psoriasis. La constitution de cet échantillon a respecté la méthodologie du projet.
Objectifs |
Peau récemment publié. Nous avons recueilli les caractéristiques du psoriasis, de la contraception et des antécédents de grossesse. La sévérité du psoriasis a été mesurée à l’aide de l’indice simplifié du psoriasis (SPI) recommandé par le groupe PSO de la SFD. La qualité de vie des patientes a été évaluée à l’aide du questionnaire spécifique DLQI et du questionnaire non spécifique SF12.
Résultats |
Au total, 235 femmes âgées de 18 à 45 ans ont répondu à une enquête en ligne. Le psoriasis était léger dans 78 % des cas. Le score moyen du DLQI était de 8,8, ce qui met en évidence un impact modéré du psoriasis. Au total, 28 % des femmes n’avaient aucun suivi en cours, tandis qu’au moins deux médecins distincts ont suivi 21 % de ces patientes. Parmi les femmes qui ne sont pas enceintes, plus de 85 % ont reconnu que le médecin en charge de leur psoriasis n’avait pas évoqué avec elle leur désir de grossesse et seulement un tiers des femmes [31,5 %] ont reconnu qu’elles pouvaient discuter de la sexualité pendant la consultation. Au total, 63 % ont eu au moins une grossesse ; 61,5 % ont déclaré que le médecin qui gère leur psoriasis n’a pas abordé le sujet de leur grossesse pendant les consultations. Pour 21 % des femmes interrogées, leur psoriasis s’est aggravé pendant la grossesse versus 34 % qui déclarent avoir observé une amélioration. En outre, si 63 % des femmes déclarent bénéficier d’une méthode contraceptive, nous observons que plus de la moitié des femmes ont déclaré que le sujet de la contraception était rarement ou jamais abordé lors de la consultation.
Discussion |
Notre étude montre que la prise en charge des femmes en âge de procréer atteintes de psoriasis doit être améliorée en ce qui concerne la sexualité, la contraception et le désir de grossesse. Compte tenu des différentes implications sur la grossesse des diverses solutions thérapeutiques, les dermatologues devraient, sans doute, aborder systématiquement les questions de sexualité et de contraception avec leurs patientes lors du choix de la thérapie et des suivis. Le développement de programmes d’éducation thérapeutique est également justifié. Les associations de patients réclament depuis de nombreuses années un soutien au projet parental des femmes qui souffrent d’un psoriasis. Il est essentiel d’assurer la sécurité de ces femmes et de leurs futurs enfants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Sexualité, Contraception, Grossesse, Psoriasis
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A257-A258 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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