Facteurs prédictifs de sérorésistance dans la syphilis tardive - 26/11/20
Résumé |
Introduction |
Les tests non tréponémiques sont incontournables dans la prise en charge de la syphilis. La diminution de deux dilutions du titre initial ou sa négativation sont considérées comme le meilleur critère de guérison. L’absence de cette réponse sérologique définit la sérorésistance. Cette dernière pose un problème de diagnostic et de prise en charge. L’objectif de notre étude est de décrire la prise en charge de la syphilis tardive et de déterminer les différents facteurs prédictifs de la sérorésistance dans notre contexte.
Matériel et méthodes |
Étude menée dans le service de dermatologie de l’hopital Ibn Rochd, auprès de patients suivis pour syphilis tardive, admis pour une suspicion de neurosyphilis, de janvier 2013 à décembre 2019. La surveillance sérologique (VDRL) post thérapeutique d’au moins un an a été le principal critère d’inclusion.
Résultats |
Soixante-trois patients avaient un contrôle sérologique à 1 an. Il était négatif chez 31 malades et positif dans 32 cas. Les facteurs suivants dans notre étude (sexe, âge, traitement antérieur, type de traitement reçu) ne sont pas associés significativement (p>0,05) à la sérorésistance. Par ailleurs, un taux VDRL à 1 :32 était prédictif d’une bonne réponse thérapeutique contrairement au taux<1 :2. La majorité des malades (n=54) avaient une syphilis latente tardive dont 22 étaient sérorésistants et 9 cas avaient une neurosyphilis dont 4 étaient sérorésistants.
Discussion |
Avec la recrudescence de la syphilis et ses complications, Il est primordial de réaliser des études permettant d’étayer les facteurs prédictifs de sérorésistance, d’évaluer la prévalence de la neurosyphilis au sein de ce groupe de malades sérorésistants et d’élaborer une prise en charge consensuelle de cet état qui pose un réel problème de diagnostic et de prise en charge. En effet, cette dernière traduit deux possibilités cliniques, soit une guérison avec des Ac résiduels, soit une persistance des spirochètes dans l’organisme, ce qui expose le malade aux séquelles redoutables. Retraiter ces malades ou multiplier les explorations centrales (ponction lombaire) ? Ceci n’est pas encore élucidé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neurosyphilis, Sérorésistance, Syphilis tardive
Plan
Vol 147 - N° 12S
P. A290 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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